La visite du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, le Dr Marie Madeleine Togo s’est terminée mardi, à la Pharmacie populaire du Mali (PPM). Ici, elle a visité, les magasins des Combinaisons thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA), de l’anti-rétrovirus (ARV), de la réception, du PNUD et du secteur marchands.
Le secrétaire général du Comité syndical de la PPM, Dramane Tangara a indiqué que cette visite de la patronne du département de la Santé permettra aux travailleurs de la structure d’évoquer leurs préoccupations majeures à savoir le niveau des factures impayées. Qui sont estimées à 6,052 milliards de Fcfa, à la date du 27 juin 2016 et à 4, 109 milliards de Fcfa au niveau de la tutelle le 27 septembre 2016 sans compter les nouvelles facturations dont le point n’est pas encore fait.
A ce sujet, le Dr Marie Madeleine Togo a assuré le tout nouveau président directeur général (PDG) de la PPM, le Dr Moussa Sanogo que dès que les crédits du quatrième trimestre seront ouverts, la totalité des factures de la structure sera payée.
Le PDG de la PPM, a fait une brève présentation de son établissement. Selon lui, la pharmacie populaire du Mali a été créée en 1960 avec cent dix agents, six départements centraux, cinq magasins régionaux, sept dans le district de Bamako, huit chambres froides dont trois dans le district de Bamako. La visite du ministre de la Santé, dira t-il, intervient à un moment où la PPM est dans la phase opérationnelle de la mise en œuvre de son plan stratégique 2015-2019. Ce qui engendrera des réformes majeures dans l’organisation et le fonctionnement de la structure. Grâce aux partenaires comme les Pays-Bas et l’USAID, le projet de construction d’entrepôts modernes à Bamako, Koulikoro, Mopti et Kayes avance de façon très satisfaisante. Ainsi, les dossiers de consultation pour la construction du site de Bamako sont en cours de traitement au niveau de la direction générale des Marchés publics (DGMP), a ajouté le Dr Moussa Sanogo. Il a souligné qu’avec le concours de Mme le ministre de la Santé, la mise à disposition des terrains à Mopti et Kayes est effective et les dossiers techniques sont en cours d’élaboration. Le renforcement des capacités techniques des points de distribution à Bamako et dans les Régions ; la révision de la manuelle de procédure opérationnelle, administrative et financière ; l’acquisition d’un logiciel de gestion d’application étendue sur l’ensemble territoire national sont entre autres des perspectives de la direction de la PPM.
Après la visite de la Pharmacie populaire du Mali, le Dr Marie Madeleine Togo s’est rendue à l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) où, elle a rencontré l’ensemble des travailleurs de l’établissement et ceux de l’entité de la médecine traditionnelle afin de s’imprégner de leurs préoccupations.
Le directeur général de l’INRSP, le Pr Mamadou Sounkalo Traoré a indiqué que la mission de l’Institut est de promouvoir la recherche médicale et pharmaceutique en santé publique dans divers domaines. Il participe aussi à la formation technique, au perfectionnement et à la spécialisation dans le domaine de sa compétence. Il assure aussi la référence dans le domaine de la biologie clinique ; la mise au point et la formulation des médicaments améliorés et la protection du patrimoine scientifique relevant du domaine. L’INRSP a été créé le 31 mars 1981 et érigé en EPA, le 11 février 1993. Ainsi, l’INRSP joue le rôle de système de surveillance des maladies à potentiel épidémique (MPE) telle que la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune, la méningite, le choléra, les diarrhées glairo-sanguinolantes, la tuberculose et le VIH –Sida, a-t-il évoqué.
Le Pr Traoré a évoqué les difficultés auxquelles la structure se trouve confrontée. Il s’agit, de la lenteur des procédures de décaissement des fonds ; de la rigidité des procédures d’acquisition des réactifs de laboratoires et des intrants de la médecine traditionnelle, de l’insuffisance de ressources humaines qualifiées ainsi que l’absence d’un laboratoire du niveau de sécurité P3 capable de faire le diagnostic du virus Ebola, de la fièvre de la Vallée de Rift.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique a dit que l’une des priorités du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta est l’amélioration des conditions de vie et de travail. Ainsi le département de la Santé ne ménagera aucun effort pour accompagner les deux structures, a assuré Mme Marie Madeleine Togo.
Par ailleurs elle a exhorté les populations à respecter les consignes que les agents de santé donnent. Il s’agit notamment de dormir sous des moustiquaires imprégnées ou bien d’amener l’enfant dans un centre de santé dès qu’il convulse. Elle a remercié tous les partenaires qui accompagnent le ministère de la Santé et ses différentes structures. Avant de demander une cohésion de l’ensemble des chercheurs des structures visitées afin de combattre les maladies qui tuent nos populations. Elle a lancé un vibrant appel à ce qui tienne à leur santé que les médicaments ne s’achètent pas sur les marchés mais dans les officines.
A .Touré
Source : L’Essor