C’est le principal message qu’est venue délivrer la Vice -Secrétaire générale de l’ONU au Mali, Amina J. Mohammed, qui a bouclé, vendredi dernier, une visite de quarante huit heures dans notre pays. Une visite, selon elle, visant « à exprimer la solidarité de son organisation en faveur du Mali pour une réussite de la transition politique en cours ». Pour ce faire, elle a insisté sur la nécessité d’une meilleure implication des femmes et des jeunes pour garantir le succès du processus.
Rappelons que ce déplacement au Mali intervient aussi dans le cadre d’une tournée régionale effectuée par la Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Amina J. Mohammed. A l’en croire, l’objectif de cette visite est de réitérer le soutien et l’engagement de l’ONU auprès du Mali confronté, à ses yeux, à de multiples défis. Lesquels sont, entre autres, la transition politique, la paix et la sécurité ainsi que la grave crise humanitaire qui sévit dans les régions du Nord et du Centre du pays. S’y ajoute la pandémie de la Covid-19, qui mobilise déjà de nombreuses ressources.
Durant son séjour au Mali, elle a notamment mis l’accent sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger, de redéployer les services sociaux de base et de relancer les activités économiques dans les régions du Nord. De même qu’elle n’a pas manqué d’insister sur l’impérieuse nécessité de stabiliser le Centre du pays, afin de recoudre le tissu social dans une région caractérisée par les tensions inter communautaires.
Toutefois, elle a mis en garde contre le danger consistant à mettre les femmes et les jeunes à l’écart du processus en cours. Déjà, à ce sujet, il y a lieu de constater le non-respect des dispositions de la loi réservant aux femmes un quota de 30% dans la composition de l’actuel gouvernement. C’est l’occasion de prévenir que ce même scénario ne se répète lors de l’installation du futur organe législatif, à savoir le Conseil National de la Transition, prévue bientôt.
Elle a donc martelé » qu’aucun processus ne saurait être durable sans l’inclusion des femmes et des jeunes dans tous les rouages et mécanismes devant mener à l’objectif commun cherché « . C’est dans ce cadre qu’elle a réitéré la disponibilité de la mission onusienne à soutenir le gouvernement du Mali, notamment dans le domaine de la protection des civils, qui sont les premières cibles des violences.
L’occasion a également été mise à profit pour évoquer les possibilités d’appuyer la réponse socio-économique du gouvernement et les plans de relèvement en vue de la réalisation des objectifs de développement durable. D’autant que la crise sanitaire en cours a davantage contribué à plomber l’activité socio-économique, déjà fortement ébranlée par l’insécurité.
A ce sujet, elle a surtout plaidé pour une approche innovante afin de diversifier les sources de financement. Cette visite lui aura également permis de s’enquérir des conditions des femmes, qui sont les plus grandes victimes de l’insécurité, entrainant également un déplacement massif des populations.
Massiré DIOP
Source: l’Indépendant