La Confédération des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Niger et le Burkina Faso, s’apprête à franchir une étape décisive dans l’intégration régionale avec la mise en place du visa Liptako. Destiné à faciliter la libre circulation des personnes au sein de cet espace, ce visa communautaire s’inscrit dans une dynamique d’ouverture et de renforcement des liens entre les trois pays.
Une initiative historique pour l’intégration régionale
Bamada.net-La mise en place du visa Liptako résulte des engagements pris par les Chefs d’État de l’AES pour promouvoir un espace de mobilité et d’échanges facilité. L’objectif est double : offrir aux citoyens une plus grande liberté de circulation et permettre aux visiteurs de bénéficier des mêmes avantages dans cet espace en pleine mutation.
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Dans cette optique, une rencontre d’experts s’est tenue récemment dans la capitale malienne afin de poser les bases techniques et opérationnelles de ce visa. La cérémonie de clôture, organisée dans un hôtel de Bamako, a été marquée par la présence du ministre malien de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de division Daoud Aly Mohammedine, ainsi que des délégations nigérienne et burkinabè.
Une vision ambitieuse portée par une feuille de route claire
Les travaux de cette rencontre ont permis de dégager plusieurs axes stratégiques pour l’instauration du visa Liptako. Parmi les principales recommandations, on note :
- La mise en place d’une plateforme E-Visa Liptako permettant une gestion dématérialisée des demandes et un traitement rapide des dossiers.
- Le développement d’un système de vignettes ou stickers Liptako, assorti de spécifications techniques visant à assurer la sécurité et l’authenticité des documents.
- L’élaboration d’une feuille de route précise pour la mise en œuvre progressive du visa communautaire.
Ces mesures visent à garantir un dispositif efficace et sécurisé, permettant à la fois de contrôler les flux migratoires et de favoriser une meilleure intégration économique et sociale au sein de l’AES.
Une continuité avec le passeport AES
Le projet du visa Liptako s’inscrit dans la continuité des efforts d’intégration engagés par la Confédération des États du Sahel. Déjà, le 29 janvier dernier, les trois pays avaient officiellement mis en circulation le passeport AES, marquant ainsi une première étape concrète vers une unité plus forte.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a insisté sur l’importance de ce visa dans la gestion des flux migratoires intra-AES. Il a souligné que, loin d’être une barrière, ce dispositif vise à optimiser les déplacements tout en préservant la sécurité et la souveraineté des États membres.
Vers une validation par les Chefs d’État de l’AES
La responsabilité finale de l’adoption du visa Liptako revient aux Chefs d’État de l’AES. Ceux-ci devront valider les propositions issues de la rencontre des experts et décider des modalités pratiques de mise en œuvre.
Le Général de division Daoud Aly Mohammedine a rappelé que cette initiative est une réponse aux aspirations de millions de citoyens de l’AES qui souhaitent se déplacer librement et en toute sécurité. Il a également insisté sur l’urgence d’agir pour concrétiser cette vision commune.
Une confédération en construction
Depuis sa création, la Confédération des États du Sahel ne cesse de poser les jalons d’une coopération renforcée entre ses membres. Le visa Liptako constitue une étape cruciale de ce processus, visant à faciliter les échanges et à favoriser un sentiment d’appartenance communautaire plus fort.
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L’initiative est également perçue comme un signal fort adressé aux partenaires régionaux et internationaux, témoignant de la volonté des trois pays de construire un avenir commun fondé sur la solidarité et le développement partagé.
Avec l’adoption prochaine du visa Liptako, l’AES franchira un nouveau cap dans son intégration, ouvrant la voie à une meilleure coopération et à une libre circulation des personnes au sein de cet espace stratégique d’Afrique de l’Ouest.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net
