Auparavant, les femmes étaient victimes de violence de la part des hommes, mais pas au point de blesser ni de mourir. Mais aujourd’hui, il arrive que les femmes soient violentes avec les hommes et c’est ce qui aggrave la situation. C’est une réalité qui est grave et dont il est important d’en parler.
Dans une société où l’homme est supérieur à la femme, il est difficile pour les hommes qui subissent des violences, au sein de leur couple, de le crier à la face du monde. Ils ont souvent du mal à se confier notamment à leur entourage, car l’homme battu reste un tabou dans notre société.
Le féminisme a ouvert les yeux des gens sur la violence conjugale. Car il a contribué et continue de contribuer à l’évolution positive de la société. Par contre, certaines féministes n’ont ouvert qu’un seul œil sur cette violence, c’est-à-dire celle faite aux femmes. Elles ont délibérément fermé l’autre œil, celui qui devrait être ouvert sur la violence faite aux hommes.
Selon Salif Diarra, la femme est la première à être violente, mais personne ne voit ça. Si l’homme décide de lui rendre la pareille, elle va crier sur tous les toits que son mari est violent avec elle. Mais les femmes maltraitent à tort et à travers les hommes sans que personne ne soit au courant. Il faut que tout cela s’arrête, sinon c’est toujours les femmes qui ramasseront les pots cassés.
«On souffre beaucoup dans notre foyer conjugal, mais personne ne veut nous écouter ni nous croire. On nous traite toujours d’agresseurs, alors qu’il y a des victimes des deux côtés. Moi personnellement, je suis en train de vivre un calvaire avec mon épouse ; elle me traite comme si j’étais son enfant, je ne peux rien contre elle. J’accepte tout ce qu’elle me dit, car j’ai peur que les gens soient au courant et commencent à me juger», a déclaré Aboubacar Kéïta.
«Je pense qu’au lieu de faire de la violence conjugale un débat politique, où l’homme est vu comme l’agresseur et la femme la victime, ça serait mieux de présenter la violence dans son intégralité. Or, c’est un réel phénomène social dont les causes et les solutions ne sont pas d’ordre politique ou sexuel, mais plutôt d’ordre socio-économique», a fait remarquer Moumine Sidibé, professeur d’université.
«Je pense qu’il serait mieux de susciter une réelle prise de conscience de toute la réalité de la violence conjugale, chercher ensemble homme et femme à éradiquer ce fléau. Il importe maintenant de connaître les réelles ampleurs de cette violence plutôt que de rechercher un coupable unique», a-t-il précisé M. Balé Niaré, enseignant.
Pour mettre fin à ce cauchemar, les autorités compétentes doivent prendre des mesures idoines afin de sensibiliser tout le monde (homme et femme), à travers des débats télévisés et radiodiffusés.
Assétou Y. SAMAKE
Stagiaire
Source: Le Reporter