Dans une correspondance via mail adressée à La Sirène, le Manager Collecte de fonds et Communication, M Abdoul Aziz BACHOUROU du village SOS Enfants, confirme les faits mentionnés dans nos parutions précédentes, sans mentionner par ailleurs les dures tortures endurées par certains responsables aux enfants.
Les enfants sont obligés à exercer des travaux domestiques au quotidien et très généralement avec des taches lourdes qui vont au-delà de leur âge. Toute chose qui crée souvent le traumatisme au niveau de certains enfants qui ne savent pas à quel saint se vouer. Le cas de la petite Awa est plus qu’illustrative. Voici le témoignage ‘ ’ Le 31 décembre, c’était quartier libre, il y avait la fête partout. Aux heures du coucher, Awa n’était pas à la maison. Donc le matin, aux environs de 11h Awa n’était pas encore revenue à la maison. Sa tante SOS qui assurait la permanence pendant les congés signale son absence au directeur. Au cours de la recherche, Rokia la petite sœur à Awa nous a fait savoir qu’elle doit être chez son amie à l’ouest de la sous-préfecture à côté de la nouvelle mosquée.
Donc, le directeur m’a envoyé la chercher… Je suis allé avec son frère et sa sœur. Nous l’avons chez son amie en train de faire la lessive. J’ai dit à la mère de cette famille que je suis venue chercher Awa. Elle a donc stoppé le travail et nous sommes retournés ensemble au village. J’ai appelé le directeur qui était à son domicile. Arrivé au secrétariat, il a interrogé la fille où elle était ? Awa a répondu qu’elle était chez son amie.
Le directeur était sur ses nerfs, très en colère, il a enlevé sa ceinture et commencé à la frapper. Il lui a dit d’enlever sa chemise. J’ai intervenu pour lui faire comprendre que c’est une fille pubère, donc nue ce n’est pas jolie à voir. Donc il m’a dit de sortir du secrétariat et il a fermé la porte et continué à frapper la fille. Quelque instant après, j’ai vu la fille sortir en slip et courir pour aller à la maison. Le directeur est sorti pour la poursuivre. Arrivé en famille, il la renfermé dans la chambre des filles et est revenu vers le bureau pour aller à une sortie à Bamako avec un groupe d’enfant et deux stagiaires.’’
La fille, blessée a été laissée pour compte car on l’a fait quitter le du village Sos pour cas de maladie incontrôlable. Ce cas s’ajoute à celui d’un autre du nom d’Adama Traoré. Cet autre étudiant très brillant, qui à sa sortie est aussi devenu fou par désespoir et par mauvais management des responsables de la structure. Nous reviendrons sur le parcours de ce dernier dans nos prochaines éditions
Signalons qu’en principe SOS Villages d’Enfants Mali est une Association Nationale à but non lucratif, qui œuvre depuis 30 ans pour répondre aux besoins et protéger les intérêts et les droits des enfants orphelins et vulnérables qui ont perdu la prise en charge parentale ou qui risquent de la perdre. L’Association intervient actuellement au Mali sur cinq (5) sites appelés VILLAGES D’ENFANTS SOS (Sanankoroba, Socoura, Kita et Khouloum à Kayes et le district de Bamako). Elle offre une prise en charge exclusive de type familial mais aussi plusieurs autres services en matière de prestations de services sociaux de base et autres services nécessaires au bien-être des enfants.
A.D
Source: La Sirène