“Ma mère oui, pas ma maman”. C’est le titre d’un ouvrage de 138 pages qui relate les relations difficiles entre Amy Lamboley et sa mère. Ce livre, l’auteur le considère comme une thérapie par rapport à la souffrance et à l’humiliation que lui a fait subir sa mère pendant son enfance. D’ailleurs, elle promet dans ce livre de ne jamais ressembler à celle qui l’a mise au monde.
Cet ouvrage, faut-il le rappeler, est coécrit par Amy Lamboley et Aries Mudboi plus connu sous le nom de Oumar Sidibé. Cet ouvrage relate une histoire réelle vécue par Amy Lamboley avec sa mère. Amy, faut-il le préciser, fait partie d’une famille de 9 enfants de pères différents.
Une partie du livre revient sur son enfance en France et son retour au Mali. L’auteur décrit cette enfance comme telle :”Mon enfance c’était cela : un père absent, pas trop de télé ni de loisirs, l’école, la lecture, les devoirs”
Cette enfance difficile eut même des répercussions sur ses études. C’est cela qu’illustre l’auteur dans cet extrait du livre : “Je n’avais que très peu d’amies et j’essayais, du mieux que je pouvais, d’obtenir d’excellentes notes. Mais comment pouvais-je. Il fallait d’abord nettoyer la villa entièrement, préparer à manger avant d’ouvrir le cahier”.
À l’en croire, l’attitude de sa mère à son égard s’explique par le fait que cette dernière ne l’a jamais vraiment connue. “Ma mère n’est pas le diable à mes yeux. Mais ma mère ne m’a jamais connue. Ou très mal connue. Elle m’a donné la vie certes, mais elle ne me connaissait pas. J’étais une inconnue pour ma propre mère. Cela se voyait clairement dans nos rapports. C’est pourquoi j’ai subi les traitements qu’elle m’a fait subir. Oui, j’aime ma mère, malgré tout ce qu’elle m’a fait. Oui, je lui pardonne même si elle m’a accusé à tort, blessée et humiliée. Par contre, je me suis promis une chose, c’est de ne jamais lui rassembler” peut-on lire dans cet ouvrage.
En plus de ses relations difficiles avec sa mère, elle soutient que cette dernière avait maille à partir avec le reste de leur famille.
En tout cas, Amey Lamboley considère cet ouvrage comme une thérapie afin qu’elle puisse surpasser toutes les souffrances qu’elle a connues. Dans l’interview qu’elle nous a accordé, l’auteure a souligné :”Cela fait plusieurs années que je me posais cette question. Pourquoi s’est – elle comportée de cette manière à mon égard Je n’ai pas eu de réponse et l’idée d’écrire un ouvrage m’est venue à l’esprit. N’ayant aucune expérience dans ce domaine, je ne savais pas quoi faire, jusqu’au jour où j’ai entendu parler de Oumar Sidibé alias Aries Mudboi qui m’a aidé dans la rédaction” a précisé Amy Lamboley.
Quant à Oumar Sidibé, ce jeune écrivain a déjà à son actif plusieurs livres dont le premier fut publié aux éditions Jamana alors qu’il n’avait que 17 ans. Il a précisé que la rédaction de cet ouvrage leur a pris 4 mois. Il sied de souligner que ce livre a été préfacé par le Dr. Michel Manetti qui le qualifiait en ces termes : “Notre histoire ne se passe pas au dix-neuvième siècle, elle s’est déroulée il y a à peine 40 ans. Ce n’était déjà plus l’époque du ” qui aime bien châtie bien”, où l’on pensait ne devoir éduquer qu’à coups de bâton.Angèle aurait pu relever de l’Aide à l’Enfance, mais il n’en a rien été. Aucune aide, aucun “tuteur de développement”, aucun geste d’amour d’aucune sorte. C’est une enfance froide, sans espoir qui nous est racontée”.
Le livre “Ma mère oui, pas ma maman” est actuellement disponible en version Ebook et brochée, sur les sites de vente Amazon et Fnac, et pour les liseuses Kobo, et Ikindle.
Kassoum THERA
Source: Aujourd’hui-Mali