Après sa prise de position contre le président de la République lors de l’élection présidentielle de 2018, l’artiste de renommée, Salif Kéita réapparait encore sur la scène politique. L’artiste dénonce la politique de défense de la France au Mali en ricochant le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita d’être toujours rattaché à la France en dépit des contestations populaires.
Lui qui avait soutenu lors de l’élection présidentielle de 2013, IBK avant de se détourner en 2018 vers l’opposant, Soumaïla Cissé au détriment du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita. Après une accalmie entre les deux personnalités il y a quelques mois à Addis-Abeba (Ethiopie), Salif vient de s’attaquer à la gestion du chef de l’Etat, IBK.
“Si tu as peur de dire la vérité à la France, (…) quitte le pouvoir, celui qui n’a pas peur le prendra, tu passes ton temps à te soumettre à ce petit Emmanuel Macron, c’est un gamin. (…) Tu n’es pas au courant que c’est la France qui finance nos ennemis [djihadistes] contre nos enfants ?”, a déclaré le musicien malien de renommée internationale. S’exprimant en bambara, Salif Keïta déplore la mort des militaires maliens dans le nord du pays. Ils sont tués par des djihadistes financés et armés par la France, dit-il.
L’ambassade de France au Mali a réagi à ces propos, dans un communiqué publié sur sa page Facebook. “L’ambassade de France dénonce avec la plus grande fermeté ces propos au caractère infondé, diffamatoire et outrancier”, ajoute le communiqué.
Il soutient que les propos du musicien sont de nature à “semer la discorde” et à “entretenir le chaos”.
En dépit de la sortie de l’Ambassade de France, ni la présidence et ni le gouvernement n’ont réagi aux propos de Salif Keïta. En tout cas, le débat était houleux le week-end sur les réseaux sociaux. De plus en plus, la fièvre antifrançaise monte au Mali. Le meeting du vendredi de l’opposition en passant par le meeting du leader des Ançardine, Ousmane Chérif Haïdara, le dimanche, l’intervention de la France au Mali a été mise en cause. Lire la suite sur aumali….
O.D.
Source: l’indicateur du renouveau