Les conjoints, par ignorance ou pudeur, passent souvent à côté des trucs et astuces qui pimentent la vie conjugale
Le mariage est scellé pour le meilleur et le pire. La vie de couple n’est pas aisée. Il y a toujours des hauts et des bas. Les conjoints doivent déployer un trésor d’astuces pour pimenter la vie de couple et surmonter la routine. L’importance de la communication dans le couple est avérée. La vie de couple harmonieuse et équilibrée exige des époux de faire des concessions. La sagesse dans toutes nos communautés enseigne que le parfait exemple de cohabitation est celui de la langue et des dents. Mais il arrive que les dents égratignent parfois la langue. La vieille génération, nos mères et nos grands-mères ne se fatiguent jamais de rappeler cet enseignement aux jeunes femmes nouvellement mariées. Elles deviennent psychologiquement fortes pour affronter les obstacles avec patience et sagesse et sont tolérantes à l’égard des membres de leur entourage.
La bonne communication est nécessaire pour faire face à toutes ces difficultés. Le moyen simple d’y parvenir est de faire preuve de tolérance et d’indulgence envers votre partenaire.
Vivre une relation de couple ne signifie jamais imposer ou abandonner sa personnalité, ses opinions, ses goûts ou son autonomie. Nous avons tous « droit à nos différences ». Un acquis primordial que les gens ont tendance à oublier souvent. Le facteur premier pour réussir sa vie de couple est de respecter l’autre, ses idées, ses goûts, ses opinions, ses points de vue. Nul ne peut respecter son conjoint sans comprendre et admettre son droit à la différence, sans se montrer tolérant à son égard. Être tolérant à l’égard de l’autre, c’est lui accorder le droit d’avoir une opinion propre, sans être forcément d’accord avec lui ou elle.
Quand cet état de fait est admis la porte du vrai dialogue est enfin ouvert, le dialogue à bâtons rompus est garanti, sans risquer de rompre. Ce dialogue permanent apporte sa pierre à la construction d’un édifice commun. Il n’est jamais parfait au départ. Il va se consolider avec le temps, et surtout sans heurts. Les spécialistes en la matière s’accordent à dire que le couple qui dure, qu’un amour qui résiste au temps, est empreint d’une bonne dose de tolérance mutuelle. Ce facteur doit être soutenu par des petits gestes et des petits mots doux. Ils pimentent la vie de couple et alimentent l’intimité.
Dans notre pays, le sexe est une question tabou. On en parle presque pas. Cependant la jeune fille est éduquée pour être une bonne épouse. A cet effet, il lui est recommandé de bien s’occuper de son mari, de lui obéir et se soumettre à ses obligations. C’est dans la chambre nuptiale que la nouvelle mariée apprendra à « satisfaire » son époux. D’où l’utilité du « magnomagan ». Cette mère bien expérimentée a la lourde mission de parler de la sexualité pour la première fois à la jeune fille. Elle apprendra à «gérer» son homme. Ce temps est-il révolu ? La tradition survit encore dans les villages.
Influence de la télé et l’internet. Les générations juvéniles des villes n’ont plus besoin d’être assistées par une vieille dame. Les jeunes filles instruites apprennent tout à travers la télé, l’internet etc… La tendance commence à se renverser petit à petit. Il existe un certain blocage entre les conjoints. Ne sont-ils pas rares les hommes qui peuvent clamer leur flamme devant leurs épouses comme suit : « Que je t’aime ! » ; « voilà pourquoi je t’ai choisi ma petite fleur ! » ; « Que ne ferai-je pas pour tes beaux yeux ?», « tu es ma raison d’être !». Ces petits mots font plaisir à entendre. Ils entretiennent l’amour et font durer le couple. Plusieurs hommes te diront qu’ils ne le font pas pour la simple raison que leurs épouses ignorent tout de cette démarche. Ceux qui tentent l’expérience soutiennent que les femmes sont gênées par ces propos galants. «En tout cas la mienne ne m’encourage pas du tout. Elle m’a même interdit de ne pas me montrer très attentionné, quand il y a du monde », explique Oumar un jeune cadre. Il indique qu’il vit avec sa femme depuis plus de dix ans.
Il ne se souvient pas qu’un jour elle lui ait lancé « je t’aime ». Pire, elle ne réagit pas non plus quand son mari murmure des petits mots tendres. « Elle se contente de me regarder en souriant. Je sais qu’elle adore quand je suis attentionné. Mais elle reste bloquée et elle ne répond pas », explique notre interlocuteur. Il indique que c’est certainement une question d’éducation. Comment expliquer cette attitude des Maliennes ? C’est une question d’habitude, dira Mme Diabaté Oumou Dakité. Elle souligne que nos «voisins» ivoiriens n’hésitent pas à appeler leur femme ou copine « Bébé », « ma puce », « chérie », « mon amour » etc.… Le Malien ignore tout de ces signes d’attention.
En effet, on devine toute de suite au Mali l’identité de l’interlocuteur quand un époux malien parle avec sa femme au téléphone. Sans demander comment elle va encore moins la saluer, il commence par ce pourquoi il appelle son épouse. « Allo oui. Ce matin tu avais dis ceci ou cela » ou « fais ceci, fais cela ». Dans cette conversation il ne prononcera pas le nom de sa femme. Il ne se donne pas la peine de lui dire « au revoir » à plus forte raison « tu me manques » ou « je t’aime » ou tout simplement « A tout à l’heure ». Bref, le mari n’utilise aucun mot attentionné.
DES MESSAGES D’A-MOUR. Il est bon de dire « je t’aime » sans craindre la réaction de l’autre. C’est vrai on a parfois peur du rejet, ou que le « moi aussi » ne vienne pas… Mais, il est important de faire savoir à votre partenaire que vous l’aimez. Pour ne pas laisser place au doute, c’est fondamental. Elle raconte que ces petits mots et gestes ne figurent pas dans le dictionnaire de nos mères et grands -mères. Malgré l’évolution la Malienne reste bloquée pour dire des mots d’amour au conjoint. Au temps où nous sommes, il faut absolument aller vers cela pour faire face à la dure concurrence.
La solution a été trouvée par cette femme convaincue que les jeunes filles d’aujourd’hui n’ont pas froid aux yeux. Lancé à la face de l’homme qui leur plaît un « je t’aime » est loin d’être un problème pour les élégantes de Bamako. La stratégie originale de Oumou est d’utiliser son portable. Elle envoie des messages pleins d’amour à son mari. Elle se souvient que la première fois, où elle a mis en œuvre cette stratégie son conjoint a été très surpris. « J’avais écrit qu’il était particulièrement bien habillé. J’ai conclu en lui souhaitant une bonne journée et d’être sage ».
Le mari a vite réagi en répondant que cela fait plus de 12 ans de mariage qu’il attendait ce geste de son épouse. Il avait répondu en ces termes : « c’est pour le plaisir de tes yeux que je m’habille. Inutile de me demander d’être sage. Tu es la seule personne devant qui je perds mon contrôle ». Ce premier message est toujours conservé dans le téléphone portable de l’imaginative Omou. Vive la vie ! Ce couple original continue de se dire des choses intimes par SMS. L’heureuse épouse avoue qu’elle est souvent un peu gênée par le souvenir de ce qu’elle écrit souvent quand elle se retrouve après la journée de travail auprès de son mari. L’échange de SMS a créé plus d’intimité dans leur
couple.
L’entrée dans la vie conjugale de Mme Haïdara Aguichatou date d’une année. Elle a vite compris qu’exprimer son désir, déclarer son sentiment sont des preuves d’amour qui contribuent à pimenter et à consolider la vie de couple. « J’ai appris à vaincre la honte. J’ai commencé à lui faire des déclarations d’amour de visu. Je déclarais : « c’est pour ça que je t’ai choisi. », « tu es un amour mon ange ». Et Mme Haïdara Aguichatou trouve toujours des mots doux pour la circonstance ». Elle est convaincue que le désir et les sentiments dans un couple sont faits pour être extériorisés et non le contraire. Le fait de rester vieux jeu prend en otage l’intimité du couple et mène à la routine. Mme Haïdara se réjouie du fait que dans les foyers bamakois l’appellation « kokè », « Touré », « Papou N’fa » a cédé la place aux doux surnoms comme « Papa » et « Bébé ».
Les épouses bamakoises dans leur majorité utilisent ces sobriquets pour identifier leur homme dans les causeries ou pour identifier son numéro de téléphone. « De grâce mesdames dites à vos hommes que vous les aimiez, que sans eux vous ne pouvez pas vivre. Je vous assure que cela vous évitera beaucoup de problèmes », a insisté Mme Haïdara.
M. A. Traoré
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«Strong Girl» : Plaidoyer POUR LA CAUSE FEMININE
La nouvelle chanson militante des artistes africaines pour défendre les droits des femmes est intitulée «Strong Girl». Elle a été produite à Johannesburg, le 13 mai dernier par neuf artistes originaires de sept pays africains qui sont : Victoria Kimani (Kenya), Vanessa Mdee (Tanzanie), Arielle T (Gabon), Gabriela (Mozambique), Judith Sephuma (Afrique du Sud), Waje (Nigeria), Selmor Mtukudzi (Zimbabwe), Yemi Alade (Nigeria), Blessing (Afrique du Sud). Ces artistes africaines les plus en vogue en ce moment unissent leurs voix, aux côtés de « ONE », une organisation mondiale de plaidoyer et de campagne, cofondée par Bono. Elles chantent ensemble le tout nouveau morceau « Strong Girl ». Cette œuvre collective est un véritable cri de ralliement en faveur de l’autonomisation des femmes et des filles du monde entier.
Les vedettes se sont retrouvées en Afrique du Sud, il y a quelques semaines pour écrire et enregistrer la chanson. Elles ont été rejointes par Omotola Jalade Ekeinde, la superstar de Nollywood, qui joue dans le clip de Strong Girl. Ces femmes appellent à agir, car la pauvreté est sexiste. Dans les pays les plus pauvres, l’inégalité frappe les femmes et les filles plus durement qu’ailleurs. Cette situation ne changera pas tant que les dirigeants du monde ne mettront pas les femmes et les filles au cœur des priorités du développement. «J’ai la chance d’être une jeune femme qui réalise ses rêves, une pionnière de ma génération», explique Omotola Jalade Ekeinde. Cette femme battante définit ses objectifs en ces termes : «je sais aussi que beaucoup de femmes et de filles n’ont pas cette chance. Elles sont touchées de manière disproportionnée par l’injustice de la pauvreté et les inégalités. Quand on investit en faveur des femmes et des filles, nous augmentons et accélérons les chances d’éradiquer l’extrême pauvreté. » «Au Gabon, comme dans de nombreuses régions en Afrique, les femmes et les filles sont les plus touchées par l’extrême pauvreté à tous les stades de la vie. Lorsque «ONE» m’a invitée à rejoindre d’autres artistes sur ce projet, je me suis sentie extrêmement honorée et ravie», explique la chanteuse gabonaise, Arielle T. Elle sonne la mobilisation générale à travers des mots de conviction : « Il faut que nous agissions. Nous devons nous rassembler pour améliorer la situation des femmes et des filles. Les femmes doivent avoir accès aux mêmes opportunités que les hommes, afin qu’elles puissent jouer leur rôle et changer le monde.» Tel est le programme de la chanteuse gabonaise, Arielle T.
Plusieurs personnalités, ainsi que des milliers de membres de « ONE » dans le monde, apportent leur soutien à cette campagne. Elles partagent sur les réseaux sociaux une photo d’eux, prenant la pose de « Rosie la riveteuse », symbole de la lutte pour les droits des femmes.
La jeune activiste pour l’éducation des femmes, Malala Yousafzai, l’actrice américano-zimbabwéenne de la série The Walking Dead Danai Gurira, la co-fondatrice et éditorialiste du Huffington Post Arianna Huffington, la scénariste des séries Grey’s Anatomy et Scandal, Shonda Rhimes, invitent le plus grand nombre de personnes à travers le monde à faire de même, et à rejoindre le mouvement #PauvreteSexiste #WithStrongGirls.
Rappelons que l’association « ONE » lutte contre l’extrême pauvreté, essentiellement en Afrique. Elle est soutenue par plus de six millions de personnes à travers la planète.
Synthèse M. A. T
source : L’ Esssor
