Plutôt que de claironner à l’envie les mesures populistes pour désespérément plaire à une opinion désemparée et manipulée de toutes parts par des intrigants mus en hommes politiques pour lesquels seuls les intérêts personnels comptent.
Face à cette tyrannie de l’égocentrisme, que reste-t-il donc à faire sinon tenir bon et se dresser au chevet du Mali, un pays désormais malade du fait de l’aventurisme et de la cupidité de certains de ses propres fils. C’est tout simplement à cette dimension citoyenne et patriotique que la Transition veut amener les Maliens au regard de l’urgence sociopolitique et sécuritaire.
Les autorités de la transition entre le four et le moulin
Malgré la multitude des défis, les autorités de la transition se battent comme de « beaux diables » pour assurer au Mali sa résilience dont les premiers pas ont été déjà franchis par les différents pays partenaires, organisations sous-régionales, régionales et internationales. Plutôt que de capitaliser cet élan de solidarité, source d’une certaine compréhension de la complexité de la crise malienne, la surenchère politique et l’activisme forcené sur les réseaux sociaux ravissent la vedette au vrai amour d’une patrie blessée qui peine à se redresser.
Par delà les méprises et autres mauvaises lectures, honte à tous ceux qui estiment que l’avènement du « Mali kura » est la seule affaire des autorités de la Transition. Qu’à cela ne tienne, des signaux forts sont déjà lancés par le Vice-Président en direction des forces de défense et de sécurité dont le rehaussement de l’effectif, la dotation en moyens et équipements d’opération conséquents, demeure sa priorité. D’où l’intensification des contacts directs entre la haute hiérarchie militaire et sécuritaire avec les hommes sur le terrain. Plus que de la formalité, cette approche affermit de plus en plus les liens entre le sommet et la base, facteur d’un bon exercice du commandement qui ne peut d’ailleurs se renforcer qu’au travers de l’exemple que les chefs donnent en permanence. Une leçon bien comprise et appliquée par le Colonel Assimi Goïta et ses deux points d’appui que sont le ministre de la Défense et des Anciens Combattants et celui de la Sécurité et de la Protection civile.
A défaut de les féliciter, respect et considération
De nombreuses zones comme Nara, Banamba, Farabougou, Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka, ont reçu la visite ou du Vice-Président ou de celle d’un des ministres susmentionnés. À défaut de les féliciter pour être en train de s’acquitter de leur devoir, ces braves combattants patriotes méritent tout au moins le respect et la considération dus à leur engagement pour le Mali.
Bien que discrets dans leurs approches, ces jeunes officiers sont sans nul doute sur la voie royale d’une véritable refondation de l’Armée sans laquelle toute résilience au Mali serait vaine. N’est-ce pas pourquoi le Vice-Président disait à Banamba, lors du réveillon avec les hommes, qu’après l’armée, il n’y avait rien ? Une manière toute simple de rappeler à ses concitoyens que l’armée constitue une soupape de sécurité qu’il importe de consolider. C’est pourquoi selon lui, cette Armée constitue un patrimoine commun à tous les Maliens. D’où le comportement pédagogique du Colonel Assimi et de ses compagnons consistant à commander par l’exemple. Une stratégie déjà pleinement appréciée par les hommes à en juger par l’atmosphère constatée dans les zones visitées et qui ne manquerait pas de contribuer à leur mobilisation indéfectible pour les succès futurs.
Fousseni Togola
Source: Phileingora