En conférence de presse le mercredi 17 mars 2021, le réseau Kya, l’Union des associations d’artistes, producteurs, et éditeurs du Mali (Uaaprem) et la Fédération des artistes du Mali (Fédama) ont déclare leur opposition à la vente ou cession de l’Institut national des arts (Ina). La conférence de presse était animée par le président de la Fédama, Adama Traoré en présence de Fousseyni Diakité, président du Réseau Kya et de Youssouf Cissé, ancien magistrat et artiste.
Selon le président du Réseau Kya, Fousseyni Diakité, « c’est choquant d’apprendre que l’Ina a été vendu ou cédé. Nous sommes opposés à cette opération. Nous pensons qu’il faut que les enfants continuent à traverser le marché pour aller étudier à l’Ina. Cela leur permettra d’apprendre davantage notre culture mais s’ils vont ailleurs, ils apprendront autre chose. Nous demandons aux autorités de nous écouter afin qu’on puisse trouver une solution ensemble. Déplacer l’Ina n’est pas la solution ».
Youssouf Cissé, ancien magistrat et artiste, a appelé les autorités à renoncer à la vente de l’Ina. « Nous ne sommes pas dans une logique de conflit ou de violence. Notre combat n’est pas un combat politique, mais nous n’abandonnerons pas. Nous allons nous doter de tous les moyens juridiques et judiciaires pour que l’Ina ne soit ni vendu ni cédé. Toutes les salles de cinéma ont été vendues dans notre pays. Cette fois, ils ont touché à l’intouchable. Dans les prochains jours, nous allons signer une pétition et demander une rencontre avec les autorités afin qu’elles renoncent à cette opération », affirmera-t-il.
Le président de la Fédama, Adama Traoré a invité tous les artistes et tous ceux qui sont opposés à la vente de l’Ina à se joindre à eux. « Il nous faut une synergie d’action pour faire aboutir notre lutte. Nous réfléchissons à la meilleure façon pour que l’Etat puisse annuler cette vente. Nous sommes mobilisés sans utiliser aucune forme de violence », a-t-il ajouté.
Issa Diallo