La 3e édition du Salon de l’ingénierie de la transformation et de l’apprentissage (SITA) se tiendra du 3 au 6 juillet 2024 au Centre international des conférences de Bamako sous la présidence du chef de la transition, Assimi GOITA. Sa vocation est de valoriser les corps de métiers pour soutenir le développement économique de notre pays.
Le SITA revient après l’édition de 2012. Son 3e rendez-vous en préparation en collaboration avec le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) est placé sous le thème : « Le rôle de la formation aux métiers dans les politiques de développement économique gage de la stabilité sociale et sécuritaire ». L’objectif est de valoriser les métiers liés à la formation professionnelle.
En prélude à l’évènement dont l’objectif est de promouvoir les métiers, le ministère de l’Entrepreneuriat national et de la formation professionnelle a organisé une conférence de presse, ce mardi 4 juin 2024. Elle était animée par Drissa BALLO, conseiller technique en chargé des rélations avec le secteur privé sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’Entrepreneuriat national, Drissa GUINDO.
« Le SITA est institutionnalisé dans notre pays par un décret. Il est la fête autour des métiers relégués au second plan de notre système éducatif », a d’emblée indiqué M. Drissa BALLO, soulignant que ce cadre a pour ambition d’informer, orienter, valoriser des métiers, informer sur les perspectives d’insertion, et créer des liens entre les acteurs.
Conformément à ses objectifs, plusieurs activités sont envisagées, a annoncé le conférencier, citant pêle-mêle des panels, des conférences scientifiques, des expositions.
En outre, a-t-il ajouté l’organisation des compétitions de métiers entre les établissements professionnels privés et publics de Bamako et alentours dans 10 corps de métiers.
« 110 candidats de ces établissements participeront à cette compétition. Les meilleurs de chaque métier seront distingués. Il y aura aussi le prix du président de la transition, Assimi GOITA », a détaillé le conseiller technique.
Prévue du 3 au 6 juillet au CICB, plus de 30 000 participants et visiteurs sont attendus à cette édition dont l’éclat sera rehaussé également par la participation des délégations du Niger, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée Conakry.
« Au regard des relations de formation professionnelle entre le Mali et le Royaume du Maroc, ce pays est l’invité d’honneur de ce salon », a précisé M. BALLO.
Puis, il a souligné que l’un des enjeux de cette rencontre est d’« attirer beaucoup plus de gens et les sensibiliser » afin qu’ils comprennent que les métiers font aussi le bonheur du pays que ceux qui en font leur source de revenus.
Selon lui, la finalité de leur démarche consiste « à pousser beaucoup de personnes vers la formation professionnelle et l’apprentissage », tout en changeant leur perception sur les métiers.
Ainsi, le conférencier a soutenu que nombreux pays ont amorcé leur développement, à travers les métiers. Notre pays, dit-il, en souffre à cause de la faible capacité des ressources humaines.
« De plus en plus, des entreprises sont obligées d’aller chercher de la main d’œuvre ailleurs pour venir travailler dans notre pays », a regretté le conseiller technique.
« Les jeunes formés en apprentissage ou aux métiers peuvent créer de la richesse et soutenir le développement », est-il persuadé.
PAR SIKOU BAH
