Le vice-président de l’URD, le professeur Salikou Sanogo, a été désavoué par les sections qui ont voté, en majorité, pour Dr Boubou Cissé pour être candidat du parti aux élections présidentielles à venir. Il est reproché au vice-président de ne pas jouer un « franc jeu ».
Les tensions restent vives au sein de l’URD. Le parti ne cesse d’attirer l’attention des observateurs de la scène politique à cause des empoignades entre les potentiels candidats à la candidature du parti aux prochaines élections présidentielles de 2022. En effet, malgré les mises en garde du président intérimaire de l’URD, le Pr. Salikou Sanogo, les sections ont procédé à leurs votes. Au sortir de ces votes, Boubou Cissé vient largement en tête avec 42 sections suivi de Mamadou Igor Diarra 12 sections ; Madou Diallo 02 sections et maitre Demba Traoré 02 sections. Cet état de fait est un véritable désaveu pour le Pr. Salikou Sanogo qui avait adressé une lettre, le 17 août dernier, aux militants de l’URD les invitant à se conformer aux textes du parti.
« Chers camarades, militants de l’URD, il me revient que certains de nos camarades ont entrepris par voie d’huissier pour la signature d’une pétition aux fins de l’organisation d’une Conférence Nationale extraordinaire de notre parti. Je voudrais attirer l’attention de tous et de toutes sur les dangers que comporte une telle démarche pour notre parti. A l’occasion de la tenue de nos instances, des décisions idoines ont toujours été prises en toute responsabilité par le BEN en fonction du contexte et des enjeux du moment. Pour la sauvegarde de la cohésion et l’unité de notre parti, j’exhorte les initiateurs de cette action à y mettre fin immédiatement », avait adressé, le 1er vice-président de l’URD, Pr. Salikou Sanogo, aux membres du Bureau Exécutif National (BEN) et aux secrétaires généraux des sections du Parti de feu Soumaïla Cissé, ex- chef de file de l’opposition malienne.
Les votes des sections prouvent que la lettre n’a pas eu d’effet au sein du parti de la poignée de mains et le Pr. Salikou est mis devant le fait accompli.
Il faut rappeler aussi que ce sont les sections qui ont procédé aux choix de leur candidat comme en 2012 et 2018 sous les Présidences de Younoussi Toure et Soumaïla Cissé.
La tenue des primaires malgré l’opposition du professeur Salikou Sanogo, est un désaveu cinglant pour le Premier vice-président du parti. Va-t-il tirer les leçons des conséquences de ce désaveu.
Kèlètigui Danioko
Source: LE PAYS