À l’issue de négociations qui ont tenu en haleine la république, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et le Gouvernement sont parvenus hier, dans l’après-midi, à un accord total sur 11 des 12 points de revendication, un seul point faisant l’objet d’un accord partiel est relatif à l’extinction du Protocole d’Accord de 2014 : droits des compressés, droits des partants volontaires…
Selon des sources syndicales, le Gouvernement a pris l’engagement ferme de satisfaire ce point, avec un chronogramme précis d’exécution.
Après une première grève de 72 heures (9-11 janvier 2019), la Centrale syndicale avait placé la barre plus haut en déposant un nouveau préavis de grève de 120 heures allant du lundi 11 février au vendredi 15 février 2019, si ses doléances ne sont pas satisfaites. Cette mesure traduit, en partie, l’état d’esprit du syndicat face aux atermoiements, voire le mépris du Gouvernement. « Quinze jours après le dépôt du préavis de grève, il n’y a eu aucune réaction du Gouvernement puisque, c’est le ministre de la Fonction Publique qui devrait nous convoquer afin de mettre une Commission de conciliation. Cela n’a jamais été fait et voyant à quelques heures de notre ultimatum, aucun signe de bonne volonté, nous avons maintenu le mot d’ordre de grève des 9, 10 et 11 janvier 2019 », a fustigé le secrétaire général Yacouba KATILE.
Cette fois-ci, le Gouvernement a pris la pleine mesure de la situation en entamant immédiatement après le dépôt du préavis, les négociations qui s’imposent. Si avec la levée du mot d’ordre de grève, l’étau se desserre autour de lui, il n’en demeure pas moins qu’il reste sur des braises ardentes en ce qui est de l’application des engagements pris.
Pour rappel, les 12 points du cahier de charges sont : l’octroi d’une nouvelle grille indiciaire dans la fonction publique ; l’amélioration des grilles salariales appliquées dans le secteur privé conformément aux pourcentages obtenus dans 1a nouvelle grille des fonctionnaires ; l’établissement de l’égalité des âges de départ à la retraite dans la fonction publique, et le secteur privé, ce à partir de janvier 2018 ; la cherté de la vie ; l’assistance à la Société malienne de Transmission et de Diffusion (SMTD-SA) ; la violation de la liberté syndicale dans les deux (02) secteurs (publie et privé) ; l’établissement de passerelles fonction publique-collectivités vice-versa ; l’adoption d’une politique véritable assurant la garantie des emplois, notamment lors des recrutements par les Bureaux de placement d’une part, et d’autre part, par la protection des productions de nos unités industrielle » ; la relance du chemin de fer ; l’extension de la prime de zone « des nouvelles zones à risque ; l’adoption d’une politique de recrutement massif des jeunes ; l’extinction du Protocole d’Accord de 2014 : droits des compressés, droits des partants volontaires, droits des syndicalistes lésés, intégration des contractuels dans la fonction publique, relecture des Conventions collectives, relecture des Conventions minières, UMPP, transposition de la valeur indiciaire de 2014 en termes de pourcentage d’augmentation de salaire dans le secteur privé, pour ceux qui n’en ont pas encore bénéficié.
PAR BERTIN DAKOUO
Source: info-matin