Mr Aldjoumati Agaly, étudiant à l’Université Paris VIII-Vincennes Saint-Denis, a soutenu avec brio, son mémoire de fin d’études en Master II, sous le thème : « Sécurité alimentaire dans la région de Tombouctou ». C’était, vendredi 19 octobre, devant un jury composé d’experts au rang desquels, Mr Oumar Ibrahim Touré, commissaire à la sécurité alimentaire du Mali, avec rang de ministre.
Vendredi dernier, le bâtiment D, salle 10 de l’Université Paris VIII-Vincennes Saint-Denis a refusé du monde. Parents, amis, anciens professeurs et connaissances ont pris d’assaut cette mythique salle. Objectif : assister à la présentation du mémoire de fin d’études en Master II d’Aldjoumati Agaly. Thème : la sécurité alimentaire dans la région de Tombouctou.
Un thème d’une brûlante actualité
D’une brulante actualité, ce thème explique, à lui tout seul, la présence de Mr Oumar Ibrahim Touré dans cette salle.
Ex-ministre de la Santé, de l’Elevage et de la Pêche et actuel Commissaire à la Sécurité Alimentaire du Mali, avec rang de ministre, Il aura été le professeur d’Histoire et de Géographie d’Aldjoumati Agaly à l’Ecole Normale Secondaire de San (ENSEC). C’était au début des années 90.
C’est à ce double titre, que le Commissaire à la Sécurité Alimentaire du Mali avait été invité par le jury. Surtout, quand on connaît les problèmes alimentaires auxquels les pays du Sahel sont confrontés depuis plusieurs décennies. Problèmes à l’origine de l’exode des populations et du bétail vers d’autres régions, jugées plus clémentes.
Brillant étudiant
Natif de Goundam, localité située à 90 km de Tombouctou, Aldjoumati Agaly a, après l’obtention de son diplôme à l’ENSEC de San, poursuivi ses études à l’Ecole Normale Supérieure de Bamako (ENSUP).
Sa maîtrise en poche, il met le cap sur la France où, il s’inscrit, en licence, à l’Université Paris VIII-Vincennes Saint-Denis. Option : Aménagement du territoire au département de Géographie.
Il obtient son Master I, major de sa promotion, sous le thème « La sécurité Alimentaire dans la Région de Tombouctou, Cas du cercle de Goundam ». Sa soutenance a eu lieu en 2016, à l’Ecole Normale Supérieure de paris, à la Rue d’Hulm, sous la direction de Mme I. Tounsi-Guérin, professeur à la Sorbonne I et de Fernand Verger, professeur émérite et ex-directeur du CNRS.
Assoiffé de connaissance, Aldjoumati Agaly vient d’obtenir son Master II. Avec acclamation du jury.
A l’issue de deux heures de présentation, ponctuée d’applaudissements nourris, le jury n’a pas tari d’éloges à son égard.
Ardent défenseur du Lac Faguibine, Il a- en 120 minutes chrono – exposé les enjeux et la problématique de la sécurité alimentaire dans la région de Tombouctou.
Pour Mme I. Tounsi-Guérin, sa directrice de mémoire, le « brillant étudiant est dans son élément ».
Considérée comme une des meilleures spécialistes du Sahel, surtout des questions alimentaires, Mme I. Tounsi-Guérin a passé six ans à Rharous, dans la région de Tombouctou, pour ses recherches. Elle serait, aussi, l’auteure de la première carte alimentaire de la région de Tombouctou.
C’est pourquoi, jugeant le travail de l’étudiant bien fouillé, le jury l’a gratifié d’une notre de 15/20.
« Je l’ai connu enfant, puisque nous sommes de la même ville, et je me suis retrouvé, comme par hasard, son professeur d’Histoire et de Géographie, à l’Ecole Normale Secondaire de San », déclare Mr Oumar Ibrahim Touré, membre du jury.
Et de poursuivre, dans un tonnerre d’applaudissements : « Ce n’est point une surprise pour moi de voir mon ancien et brillant élève récolter, ce jour, dans cette salle mythique, les fruits de ses recherches ».
Après une présentation liminaire de la sécurité alimentaire dans la région de Tombouctou et dans les régions du Sahel en général, Mr Oumar Ibrahim Touré a remercié le Rectorat de l’Université Paris VIII-Vincennes pour l’avoir choisi comme membre du jury ; mais aussi, pour le choix de ce thème qui, selon lui, est d’une brulante actualité.
Après avoir pris connaissance de sa note, Mr Aldjoumati Agaly a remercié les membres du jury, les responsables de l’Université ; mais aussi, sa directrice de mémoire, Mme I. Tounsi-Guérin pour ses conseils.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé