La décision prise le 26 avril 2024 par le centre régional des œuvres universitaires est motivée par des raisons de sécurité et du bien-être des résidents de ces campus.
Cette interdiction d’accéder aux résidences universitaires après minuit est différemment appréciée par les étudiants. Si d’aucuns saluent la mesure. D’autres jugent l’heure inappropriée.
« Quelle mesure sera prise au cas où un étudiant tombe malade ? », s’interroge un étudiant. « L’heure-là, ça ne colle pas trop. Souvent, il y a des étudiants qui travaillent. Ils descendent à 00h, voire 2h comme ça », renchérit un autre. Alors que la mesure d’interdiction ne dérange pas cet autre étudiant qui estime que « ça va renforcer la sécurité ».
Mesure louable mais insuffisante
Pour le pédagogue Seydou Loua, cette décision des autorités scolaires est louable, mais elle ne peut pas garantir à elle seule la sécurité et le bien-être des étudiants. «C’est un acte qu’on peut saluer. Mais est-ce que cet acte permettra de lutter ou de bannir la violence ? Je ne le pense pas réellement», affirme l’universitaire. Selon lui, « les actes de violence auxquels on assiste très souvent ne se passent pas au-delà de minuit. Ce sont des actes qui se passent en pleine journée », souligne Dr. Loua qui se montre dubitatif sur l’efficacité de cette mesure.
Pour assurer la sécurité des résidences universitaires, le pédagogue préconise des sanctions sévères contre tout individu auteur de violence dans ces espaces. Notons qu’en plus de cette décision, la mixité entre les filles et les garçons dans ces campus est aussi interdite.
