Le nouveau bureau de l’Association des éditeurs de la presse privée du Mali (ASSEP), présidé par Birama Fall veut révolutionner le monde de la presse privée dans notre pays. C’est fort de cela qu’il multiplie les intentions de bonne volonté pour mieux assainir ce milieu. Ainsi donc, le samedi dernier, c’est plus d’une soixantaine de journalistes tout corps confondu qui se sont donné rendez-vous dans la Cité des Balazan pour échanger avec les premiers responsables de la caisse nationale d’assurance maladie (Canam).
Objectif de cette rencontre : étudier et évaluer avec les responsables de cette institution d’assurance, les voies et moyens pour pouvoir faire adhérer un grand nombre de journalistes à l’Assurance maladie obligatoire (Amo). Des hommes de médias se préparent à révolutionner leur corporation afin de donner un nouveau souffle aux journalistes dans l’exercice de leur fonction. Après des heures d’échanges entre les responsables de l’Assep et le directeur Général de la Canam, Ankoundio Luc Togo, ce dernier fera un briefing de son institution et fera savoir que c’est par la loi N° 09-015 du 26 juin 2009 que le régime d’assurance maladie obligatoire a été institué afin de permettre la couverture des frais des soins de santé inhérents à la maladie et à la maternité des assurés et des membres de leur famille. Au terme de cette rencontre, les hommes de médias ont décidé de sceller un partenariat afin de donner une bouffée d’oxygène aux journalistes. Une satisfaction de taille pour les responsables de l’Assep, qui en si peu de temps sont en train de redorer le blason des hommes de la presse.
Les chantiers en cours
A noter par ailleurs qu’après la journée de réflexion sur la Haute autorité de la communication (Hac), l’Assep prépare les grands plaidoyers sur la Hac auprès des parlementaires, des magistrats, de la société civile ainsi que toutes les couches socio professionnelles du Mali. Un plaidoyer qui l’amènera dans toutes les capitales régionales du pays. L’autre agenda fort de ce nouveau bureau de l’Assep, est sa ferme volonté d’accompagner le ministre Mahamadou Camara à réaliser ses grands projets à savoir la relecture de l’actuelle loi sur la presse et le délit de presse. Une nouvelle loi très révolutionnaire, (la loi sur le régime de presse et délit de presse) prenant en compte la dépénalisation du délit de presse est déjà à l’étude. Une dépénalisation qui sera encadrée par la revitalisation de l’observatoire pour l’éthique et la déontologie de la Presse (Odep). Le tribunal des paires beaucoup plus dissuasif que les tribunaux classiques. L’objectif de ces deux grands chantiers est d’amener les journalistes à être très professionnels c’est-à-dire respectueux de l’éthique et de la déontologie de la profession. Pour ce faire, la nouvelle école internationale de journalisme de Bamako qui était annoncée depuis quelques temps ouvrira enfin ses portes dans les semaines à venir. La première promotion sera composée de jeunes bacheliers au nombre de 25. Le nouveau bureau de l’Assep est déterminé à accompagner ce processus en cours aujourd’hui. L’aide à la presse qui est le nerf de la guerre pour la communauté des médias est aussi en train d’être reformée. L’actuel ministre de l’économie numérique de l’information et de la communication, Mahamadou Camara avec tout le soutien du Premier ministre, Moussa Mara est en train mettre en œuvre la politique de la performance de l’aide à la presse. Une reforme salutaire car elle permettra non seulement de revoir le taux de l’aide à la presse à la hausse mais aussi et surtout de fixer de nouveaux critères aux entreprises de presse pour accéder à ladite aide, d’autre avantage qui se profile à l’horizon tant pour les patrons de presse que pour les journalistes est l’indexation de l’aide de la presse au budget de l’Etat. Cette indexation permettra enfin à la communauté des médias de sortir de la précarité. Autant de chantiers qui méritent d’être soutenus. Et, nous osons croire que l’Assep jouera toute sa partition.
Paul N’GUESSAN
