Sa Majesté le Roi Mohamed VI, sans rien renier de l’héritage de son père Hassan II, vient de décider de reprendre sa « place naturelle » au sein de l’Union Africaine (UA). Il en a informé ses pairs du continent, après le Sommet de Kigali (juillet 2016) et, à cette fin, il a demandé au Parlement marocain de ratifier l’Acte constitutif de l’organisation. Il a mis sa diplomatie en branle pour ce retour et, payant de sa personne, s’est rendu, à plusieurs reprises en Afrique subsaharienne afin de consolider sa position sur le sujet.
Qui pourrait, ces lundi et mardi, à Addis-Abeba, s’opposer à ce retour ? Assurément, pas nous Maliens car, entre le Maroc et nous, les relations ne datent pas d’aujourd’hui, elles remontent à la période des Grands Empires du Soudan nigérien. Le Sahara n’était pas aussi sec qu’il l’est aujourd’hui. La désertification avait commencé, mais des points d’eau, à intervalles réguliers, avaient servi de relais le long d’une piste caravanière allant du Tafilalet aux rives du Niger.
C’était l’époque où les frères Al Maqqari entretenaient d’excellentes relations avec le Mansa du Mali Kankou Moussa. Entre eux s’était établie une correspondance et le souverain malien appelait ses correspondants maghrébins : « Compagnons très chers » et « Amis très intimes ». En 1330, le sultan Abdoul Hassan remporte une victoire sur Tlemcen. L’empereur du Mali lui envoie une ambassade pour le féliciter de sa victoire.
La Rédaction