Comment évoluer, s’épanouir moralement et socialement dans une société où tout est presque lié à l’argent, à la superstition, aux bénédictions ou aux malédictions ?
Très nombreux sont ceux qui consultent les marabouts, les féticheurs ou d’autres formes de consultations occultes pour avoir des faveurs, des bénédictions. L’argent est aussi vu comme un moyen de recevoir des bénédictions en même temps une source de malédictions.
Certes, ce sont des croyances de la société. Néanmoins, quels impacts ont-elles sur les individus et leurs capacités d’autodéfense mentale ? Ces croyances utilisées pour manipuler des individus toute leur vie sont des véritables freins à l’entendement, à l’autonomie.
Au Mali, beaucoup jouent sur cette croyance en famille et dans la vie courante. Certains sont désignés d’être des enfants bénis et d’autres taxés comme des enfants maudits, souvent à tord et à travers. Vous avez de l’argent et vous le dépenser sans hésiter entre les membres de la famille ou dans le quartier, votre réputation sera positive et en même temps, vous serez nommés « Duwawuden », l’enfant bénis. […]
Le boutiquier se plaint, l’enseignant se plaint, je me retiens. Chacun a une histoire à raconter, une déception, des blessures qui vont difficilement se cicatriser.
Sans faire de jugement, je demande aux deux amis d’avoir un sens très élevé du stoïcisme pour pouvoir surmonter les poids néfastes de ces pratique au Mali. L’ignorance, la méchanceté, l’animosité, les concurrences, les médisances et l’ingratitude sont cultivées et restent l’apanage de la société.
« L’ennemi le plus redoutable se trouve parmi les proches, dans la famille », conclue le boutiquier.
Une pensée qui donne à réfléchir.
(Extrait du journal de voyage, le regard croisé, 2017)
Tâchons d’y penser !
Source: Page facebook de Mamadou Bah Koné