Le bilan provisoire fait état de 35 morts du côté des Forces armées maliennes. Des renforts ont été dépêchés à Indelimane, près de la frontière avec le Niger, pour traquer les assaillants.
Trente-cinq soldats maliens ont été tués, vendredi 1er novembre, dans une « attaque terroriste » contre une position militaire à Indelimane, dans la zone de Ménaka, près de la frontière avec le Niger, selon un nouveau bilan de l’armée malienne diffusé sur sa page Facebook. Le précédent, communiqué par l’armée vendredi après-midi sur Twitter, avait fait état de quinze soldats tués dans cette attaque – qui n’a pas été revendiquée –, dont les circonstances n’ont pas été précisées.
« La situation est sous contrôle des Fama à Indelimane. Les évaluations sont toujours en cours », a ajouté l’armée malienne sur Facebook.
Le gouvernement malien a fait savoir vendredi soir qu’il « condamnait » cette « attaque terroriste qui a fait des morts, de nombreux blessés et des dégâts matériels du côté des Forces nationales de défense et de sécurité », selon un communiqué distinct qui ne donne pas de bilan précis. « Des renforts ont été dépêchés pour sécuriser la zone et traquer les assaillants », a ajouté le gouvernement, sans donner de précisions sur ces derniers. Des soldats maliens seraient également portés disparus, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) une source militaire.
Une propagation des violences djihadistes
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes, qui l’ont ensuite évincée. Les djihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit toujours.
Cependant les violences djihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires ayant fait des centaines de morts.
Quarante soldats ont notamment été tués dans deux assauts djihadistes le 30 septembre et le 1er octobre, près du Burkina Faso, pays situé au sud du Mali, selon un bilan d’un responsable du ministère de la Défense. Plusieurs sources estiment que ce bilan officiel de 40 morts a été sous-évalué.
Source: Malijet