Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, en visite au Niger, a appelé jeudi la communauté internationale à soutenir ce pays qui accueille dans sa partie ouest près de 80.000 personnes ayant fui, pour la majorité, les attaques terroristes, a-t-on appris de source officielle à Niamey.
Le responsable onusien a entamé au Niger une tournée dans plusieurs pays sahéliens pour constater l’ampleur des conséquences des attaques terroristes dans cette partie de l’Afrique.
Après avoir visité mercredi les zones de relocalisation des réfugiés et déplacés (Balayara, Mangaizé, Ayerou et Ouallam) dans la région de Tillabéry (ouest), proche de la frontière malienne, M. Grandi a reconnu que “le Niger a besoin de plus de coopération internationale pour faire face à ce fardeau”.
A cela s’ajoute, a-t-il souligné, “la fermeture forcée de 137 écoles dans cette zone, qui est une tragédie, qui va au-delà de l’humanitaire”.
“J’en appelle à la communauté internationale de faire plus et plus rapidement, et avec plus de moyens, pour aider le Niger à faire face à cette situation”, a-t-il lancé, ajoutant que “le Niger est un partenaire exceptionnel, car avec ses capacités limitées et les défis à relever, le pays honore ses engagements internationaux. Un motif légitime pour les partenaires techniques et financiers de témoigner leurs reconnaissances à travers une mobilisation internationale pour l’accompagner dans ses programmes de résilience face aux chocs”.
Cette mobilisation de plus de ressources de la communauté internationale pour le Niger était au centre d’un entretien jeudi à Niamey entre M. Grandi et le président nigérien Mahamadou Issoufou.
A la suite de la dernière attaque terroriste, le 9 janvier dernier, contre le poste militaire avancé de Chinagodar, près de la frontière avec le Mali, plus de 7.000 personnes ont fui la zone “craignant pour leur vie, après un ultimatum de la part des groupes armés”, pour se réfugier dans les villes environnantes d’Ouallame et de Banibangou, selon le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).