La présidentielle du 29 juillet prochain marque un tournant décisif pour le Mali. Le pays est déjà confronté à d’énormes difficultés sécuritaires avec la présence de plusieurs groupuscules armés qui agissent impunément au Nord et au Centre du pays.
S’étant bouché les oreilles pour ne pas entendre les avertissements et autres alertes qui viennent de partout, le régime en place tente d’organiser une élection présidentielle porteuse de dangers. En plus de la crise sécuritaire, le Mali a-t-il besoin aujourd’hui d’une crise post-électorale ? La réponse est NON ! Et pourtant la République a du souci à se faire à entendre certains propos et agissements de barons du régime en place et/ou leurs affidés. A ce sujet, le rubicond a été franchi, le dimanche 8 juillet dernier, par Bakary Togola, président de l’Apcam et membre du RPM, le parti d’Ibrahim Boubacar Keïta. « Tous ceux qui s’opposeront au Takokelen (la victoire dès le 1er tour) ne seront plus là… », voilà en substance des propos incendiaires tenus par Togola devant des milliers de personnes rassemblées au Stade du 26 mars lors du lancement de la campagne d’IBK. Ces propos suffisamment graves prouvent déjà qu’à certains niveaux des gens dont Bakary Togola sont en train de préparer les esprits au pire.
A l’entendre, on hésite entre le voyou et pyromane pour qualifier cet homme qui a abandonné les paysans au profit des princes du jour.
Bakary Togola, dans un déchainement de haine épouvantable, s’exprimait devant le premier magistrat de la République. Mais, il ne sera jamais inquiété ! Alors, à la communauté internationale à travers ses représentants au Mali, à la CPI (Cour pénale internationale) qui suit attentivement l’évolution de la situation au Mali, aux organisations et associations de défense des droits de l’homme, de prendre déjà des dispositions pour contre-carrer le plan diabolique de ces pyromanes qui projettent d’embraser le Mali, pour la sauvegarde d’intérêts personnels.
Sambou Diarra