Que c’est triste de voir les alliés d’hier du président non seulement le lâcher mais s’en prendre à lui et sa politique gouvernementale comme s’ils ne portent point une part de responsabilité dans la mise en place de cette même politique. Ils porteront toujours la responsabilité historique de toutes les conséquences positives comme négatives de la politique administrative en place car ils sont coproducteur du récit de ce règne. La moralité exige qu’ils arrêtent leurs critiques vaches et irresponsables. Leurs discours ne contiennent aucunes solutions pour les errements administratifs dont ils sont eux-mêmes comptables. Ils sont surement les premiers responsables de l’aveuglement du président face à ces errements.
Il faut toujours savoir déterminer si vous êtes la bonne personne pour émettre une critique. La critique doit être toujours sincère et constructive et elle doit venir d’une personne n’étant pas dans une position de juge et partie. C’est pour cette raison que nous avons fait remarquer au président élu des les premières heures au lendemain des élections de 2013 que nous n’étions pas intéressés par un poste au gouvernement. Cela reste toujours notre position. Nous ne sommes non plus de la majorité présidentielle. Ce qui fait que nous sommes en désaccord avec le gouvernement sur plusieurs points et sur des choses qui nous sont sacrées. Ce désaccord nous exige d’élever très souvent notre voix avec humilité sur des questions d’intérêts suprêmes à notre nation. Nous estimons que le silence ou la neutralité devient trahison durant cette période de crise intense où nous nous battons pour l’âme de notre nation. Nous assumons la tâche de s’opposer à certaines politiques et décisions du gouvernement en ces temps de crises. Nous n’avons certes ni l’intention ni le désir de nuire à la marche du gouvernement à travers nos critiques et recommandations. Au contraire, notre souhait le plus cher est que nos gouvernants réussissent leur mandat pour le bonheur de tous les Maliens.
Cheick Boucadry Traore