Suite au refus de la rédaction de Newsweek de publier les informations remettant en cause les déclarations des États-Unis sur l’attaque chimique de Douma, le journaliste a affirmé avoir démissionné. Néanmoins, il prévoit de rendre public son article sous réserve de ne pas «divulguer les informations confidentielles».
Un journaliste de l’hebdomadaire américain Newsweek a démissionné après que la rédaction a refusé de publier son article concernant une lettre d’un ingénieur de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) qui met en doute les déclarations états-uniennes sur l’attaque chimique de Douma.
Informations dissimulées
Sur fond de révélations sur la falsification du rapport sur la présumée attaque chimique, publiées par WikiLeaks, le journaliste Tareq Haddad a affirmé sur Twitter qu’il allait publier des informations qui ont fait l’objet d’une omerta médiatique aux États-Unis:
«Hier, j’ai quitté Newsweek après que je me suis vu refuser de divulguer l’information digne d’être publiée sur une lettre fuitée de l’OIAC. J’ai rassemblé les témoignages de l’omerta médiatique imposée à cette histoire, ainsi que les preuves concernant un autre cas, quand une information correcte mais embarrassante pour les autorités américaines avait été supprimée.»
Le journaliste a également noté qu’il avait reçu un message électronique rappelant que son contrat d’embauche contenait une clause sur l’information confidentielle. «Autrement dit, on m’a menacé de poursuite en justice», a-t-il conclu.
Tareq Haddad a promis de publier le papier dans un premier temps «sans divulguer les informations confidentielles».
Auparavant, WikiLeaks a déclaré qu’un rapport initial de l’OIAC, portant sur l’absence de tout agent innervant dans les échantillons prélevés dans la ville syrienne de Douma, avait été falsifié, ayant subi des reformulations «trompeuses». L’organisation a rendu public un courriel d’un membre de l’OIAC adressé à son supérieur dans lequel il était question d’une réécriture du rapport de la mission sur l’attaque chimique présumée du 7 avril 2018 dans la ville syrienne qui avait servi de prétexte pour les frappes occidentales contre la Syrie.
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