Une opinion répandue voudrait que tout homme toute femme qui détient une part du pouvoir, élu, ministre, fonctionnaire soit un voleur, un «pourri». C’est faux et je peux témoigner. De nombreux cadres qui travaillent au service de l’État, dans la chaine des dépenses et des recettes publiques et dans d’autres départements, sont de véritables patriotes, capables d’immenses sacrifices.Payés de salaires modiques, ils se privent souvent des joies de famille pour servir la nation. L’amalgame est dangereux, injuste et blessant pour eux.

La part des ressources mal employées, gaspillées ou détournées est très significative dans notre pays, comme le présente chaque année le vérificateur général.Beaucoup de tricheries «au-dedans et au dehors», comme le dit notre hymne national. C’est bien sûr désolant, mais cette réalité ouvre la perspective d’un chantier porteur d’espoir. J’ai la conviction que si l’action publique efficace parvenait à récupérer l’argent ainsi «stérilisé», cela pourrait rétablir la santé budgétaire de l’État.Les conséquences économiques et sociales d’un tel apurement seraient considérables. Cela aurait notamment pour effet de démultiplier la confiance de partenaires prêts à mettre des fonds dans l’éducation, la santé et les infrastructures, mais disposés à dépenser l’argent des contribuables des pays qu’ils représentent pour remplir les poches de quelques-uns.

Source: «C’est possible au Mali»

IL ÉCRIT:● «Diriger, c’est servir: ce n’est pas au peuple de s’adapter à l’État, c’est à l’État de servir le peuple», Mamadou Igor Diarra, ancien ministre de l’Économie et des Finances du Mali. ● «Si la France est ton amie, ne cherche pas ton ennemi ailleurs», Shimon Pérez.

L’Inter de Bamako