Au Burkina Faso, l’Union économique et monétaire ouest-africaine célèbre son 25e anniversaire. En plus des échanges économiques, l’un des objectifs visés depuis sa création était de faciliter aussi bien la libre circulation des personnes que des biens. Mais force est de constater qu’en 2019 l’UEMOA peine à assurer l’intégration totale des peuples, d’où l’appel du président ivoirien Alassane Ouattara à aller vite vers une intégration politique à l’image de l’Union européenne.
Avec une croissance de 6, 7% en 2018, l’Union économique et monétaire ouest-africaine a enregistré des avancées majeures qui la font considérer aujourd’hui comme un modèle d’intégration économique réussie en Afrique. Des résultats dont se félicite le président de la commission Abadallah Boureima : « Nous pouvons donc être légitimement fiers du travail accompli par les différentes instances de notre union que constitue la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, le conseil des ministres statutaires, la commission, les autres organes et institutions spécialisées. »
Vingt-cinq après sa création, l’UEMOA peine par contre à réaliser l’intégration des peuples. Pour préserver les acquis, accélérer le processus d’intégration et consolider le marché sous régional commun, le principal défi à relever selon le président ivoirien Alassane Ouattara, par ailleurs président la conférence des chefs d’État, reste l’intégration politique. « Ceux qui doivent poursuivre cette œuvre doivent même penser à mon sens à l’intégration politique, a-t-il affirmé, pour que nous ayons une véritable union, à l’image de l’Union européenne, et que nous allions plus loin, une coopération politique, une intégration politique, pour que tous les peuples de l’Afrique de l’Ouest puissent se retrouver et être ensemble. »
Pour augmenter le taux des échanges intracommunautaires et mettre fin aux tracasseries et prélèvements illicites sur les routes, il est prévu la construction de l’autoroute Lagos-Abidjan en passant par Lomé, Cotonou et Accra et l’autoroute Abidjan-Ouagadougou en passant par Korhogo et Bobo-Dioulasso.
RFI