Le FBI a annoncé dimanche enquêter sur “une tentative d’assassinat présumée” ayant de nouveau visé Donald Trump, le candidat républicain étant “sain et sauf” et un suspect ayant été arrêté.
Dans un contexte de campagne présidentielle particulièrement tendue à une cinquantaine de jours de l’élection du 5 novembre, l’ex-président, qui se trouvait dans son club de golf en Floride, est “sain et sauf après des coups de feu à proximité de lui”, a déclaré dans un communiqué Steven Cheung, directeur de la communication de sa campagne.
La police fédérale américaine a dit dans un communiqué enquêter sur “ce qui semble être une tentative d’assassinat contre l’ancien président Trump”.
Le Secret Service, police d’élite chargée de la protection des présidents, anciens présidents et personnalités politiques de premier plan, a également annoncé une enquête sur ces tirs qui se sont déroulés “peu avant 14H00 (18H00 GMT)”.
Plusieurs de ses agents ont “ouvert le feu sur un homme armé” qui se trouvait près du bord du terrain de golf de Donald Trump, et un fusil AK-47 à lunette a été retrouvé, ainsi que deux sacs à dos et du matériel d’enregistrement vidéo, ont précisé les autorités lors d’une conférence de presse.
Le suspect s’est enfui à bord d’une voiture noire, mais un témoin a aidé la police à identifier le véhicule et les autorités l’ont retrouvé.
“Nous avons quelqu’un en garde à vue qui est un suspect potentiel”, a déclaré Ric Bradshaw, shérif du comté de Palm Beach, lors de cette conférence de presse.
Les motivations du tireur présumé ne sont pas connues.
– Fiasco sécuritaire –
Cet événement survient dans une campagne déjà totalement folle qui a vu en quelques semaines le candidat républicain échapper à une première tentative d’assassinat, le président démocrate Joe Biden jeter l’éponge et sa vice-présidente Kamala Harris le remplacer au pied levé.
Joe Biden et Kamala Harris se sont dit “soulagés” que Donald Trump soit “sain et sauf”. Selon un communiqué de la Maison Blanche, le président et sa vice-présidente étant “régulièrement tenus informés par leurs équipes”.
Le 13 juillet, l’ex-président (2017-2021) qui aspire à le redevenir avait été blessé à l’oreille par les tirs qui avaient fait un mort et deux blessés dans l’assistance d’un meeting en Pennsylvanie, l’un des six ou sept Etats clés de la présidentielle, dans le nord-est du pays.
Les images de Donald Trump, du sang coulant sur le visage et le poing levé, ont fait le tour du monde et ont bouleversé la campagne pour le scrutin du 5 novembre.
Ce fiasco sécuritaire avait conduit à la démission de la patronne du Secret Service et au placement en congé d’office d’au moins cinq agents de cette unité.
Une semaine plus tard, le 21 juillet, sous la pression de son propre camp démocrate après un débat calamiteux contre Donald Trump, le président Biden, 81 ans, avait renoncé à se représenter et laissé la place à sa vice-présidente Harris.
Depuis, la campagne a pris un tour très acrimonieux entre le milliardaire et tribun républicain et sa rivale de 59 ans, ancienne procureure et sénatrice de Californie.
AFP