Ils tiennent la politique malienne et l’utilisent au gré de leurs intérêts. À leurs flancs, l’ASMA- CFP, Codem Yelema, CDS, MPR et d’autres plus ou moins connus dans l’arène nationale. Tout ce fait avec eux, par eux et en leur complicité, mais toujours conformément à leurs seuls et uniques intérêts. Cette funeste attitude se vérifie à toutes les élections de proximités. Et ce qui se prépare à Mopti en est la parfaite illustration.
L’Adema, le RPM et l’URD une affiche de déraison, de l’injure et du viol de l’esprit de la démocratie pluraliste, même si dans ce pays, on n’arrête pas de nous prouver que l’inceste est bien admise plus singulièrement en politique chaque fois qu’il est question d’élection. Le RPM, la première force politique de ce quinquennat législatif, l’Adema l’impressionnante ruche qui bourdonne dans la cacophonie, l’Urd, la force tranquille d’opposition, fière de ce qu’elle est et de ce qu’elle entend demeurer c’est-à-dire invariablement hostile à la gouvernance IBK, et l’Adema, l’irréductible Adema, prompt à tout lorsqu’il est question de pain à défendre. Ensembles à Mopti, ils se sont décidés à briguer le suffrage des populations de ladite circonscription électorale. Ils arriveront à leur fin puisque déjà le triomphe attendu est annoncé à grande fanfare. Tout cela se joue au détriment de Yelema du maire de la Commune urbaine, de la Codem et de l’ASMA –CFP.
Et le militantisme politique dans tout ça s’interroge novices et grands connaisseurs de la politique nationale.
Ces trois partis politiques sont le reflet craché du Malien actuel. Ils sont opposés au gré des divergences de leurs intérêts et ensemble sur leurs identités convergentes du moment. Et si la question était posée à un des mastodontes de ces trois(3) partis politiques, la réponse ne surprendra personne, car, l’électeur malien prend sa part, toute sa part tout au long du processus électoral et s’offre au prix d’un bétail. Le candidat, qu’on le dise ou non, brigue le suffrage pour son seul et unique intérêt économique, chose qu’on ne voudrait pas entendre dire. Et dans ce pays, le Mali, la seule réalité qui vaille en ce genre de scrutins, c’est l’intérêt du candidat qui s’invite au sommet de son parti et aucune décision du parti ne le changerait d’avis. Ce sont ses propres moyens qui fortifient ses ambitions. Et à Mopti, les candidats qui ont réussi cette prouesse sont connus et ont pignon sur rue chacun en ce qui les concerne dans leur parti respectif. Mais selon certaines indiscrétions politiques ici à Bamako même, ces trois(3) partis entendraient maintenir leur suprématie politique au parlement, une manière de prévoir certaines situations notamment celle qui dérangerait leurs intérêts face au pouvoir, aux mesquineries d’un Premier Ministre ou pourquoi pas du président de la République lui-même. Le cas Soumeylou Boubeye Maiga est encore frais dans tous les esprits.
Apha Cheick Sow
Le combat