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TRIBUNE : La Mecque, ce n’est pas un monde, c’est tout un monde !

Par l’exigence d’efforts et les leçons de sagesse dans la maîtrise de soi, le Hajj est un magistère d’enseignements dispensé ex-cathedra de manière à faire de chacun son propre maître et élève.

mecque pelerins maliens

 C’est le confort du contrôle absolu de soi, grâce à la référence pieuse à Sa présence, où que l’on se trouve, apparemment seul, quand Il pèse de tout le poids de l’invisibilité sur le fidèle à Ses règles dont la transgression compromet gravement le bien-être, ici-bas et au-delà. Lui qui est devant et derrière assure alors la continuité de qui L’invoque, en raison de la fragilité périlleuse de tout bien et service humain, dans un contexte particulièrement dépressif sur le sujet du verbe être une crédible énonciation de Sa parole. Mortel par essence, ses jours sont à peine des nuitées, pleines à moitié de rêves imposées par le réel d’un itinéraire qui échappe à l’usager de la circumbulation sacrée, invité au meilleur lieu de l’univers entre prières, biens et services.

Etre là est une infinie grâce qui réachemine toutes les nudités et annonce les plaisirs sans enivrement du firdaw. Entre mataf et marché, prospèrent les chats de la Kaaba, confirmant la très grande miséricorde de Son propriétaire à l’égard de toutes ses créatures, croyantes et non.

En cela, l’effet de groupe de leur comportement individuel induit une trace invisible de l’espèce qui marque chaque pas d’un pardon et d’une bénédiction du Seigneur. Franchir ce seuil imprenable ouvre le cœur à la dimension transcendantale du site défini par le Maître des cieux et de la terre comme le nombril de la Planète Terre le plus connecté aux cieux.

La vielle d’Arafat fait diminuer la pression humaine du Hajj 2015 sur le mataf très sollicité des semaines durant pour le caractère exceptionnel de son rituel non reproductible ailleurs. La fluidité des pas reprend ainsi ses droits sur le corps à corps piétinant des pèlerins et le site ressemble à un autre inconnu tant il a reçu de visiteurs qui font de La Mecque l’unique bénédiction universelle qui se gagne à la sueur de son front. De son cœur sacré, la Kaaba, elle commande la gravitationnelle de toutes les espèces génétiques, dans une évidente ouverture polycentrique arbitrale qui ne laisse place à aucune fausse intermédiation.

On y vient personnellement prier, vivre et mourir. Et peu importe le nombre ! A tout poids, sa juste mesure sur la balance des faits aussi têtus qu’eunuques. La culture de la décapitation et de la castration des hommes par le rang socialise plutôt ici les respectables civilités. Cet art de la respectabilité renvoie à celle du Safa dont l’impeccable tenue élève la prière des humains soumis à Allah SWT à la dimension des anges exclusivement dédiés à louer le Seigneur de l’univers.

L’homme se nourrit aussi d’amour et d’eau fraîche et le diable, essentiellement de haine et du feu de la panique, particulièrement à l’endroit de ceux qui adorent exclusivement le Créateur. La meilleure finalité est de quitter ce monde imprévisible en s’y consacrant résolument par une seule et unique foi en Lui.

Le seul rappel prend alors la valeur exemplaire d’avertissement, heureux et malheureux, pour la conduite à tenir dans cette obscurité planétaire quand tous les chemins aboutissent à une impasse établie par les autorités humaines à des fins privatives de bien et service public. Préférant ignorer le mirage de la propriété, illusoire par essence, elles se proclament titulaires de ce qui échappe à l’usager temporaire.

Seul le Hajj permet de camper l’unité africaine dans le décor collinaire de Mina trois nuitées durant. Le Nigeria, fortement représenté, occupe densément le site, par une trentaine d’Etats, avec des noms de village, difficiles à retenir au même titre que les nôtres à dimension internationale. Tel est le sort de la cité noire en Arabie, avec son secteur informel basé sous les ponts, les échangeurs et dans la nature.

Cette éphémère unité africaine grouille cependant de solidarité gracieuse dans l’atmosphère bon enfant de son bazar de rue. C’est merveilleux de vivre annuellement cette Afrique unie en suspension continentale par la générosité du Tout Puissant. Il donne ainsi la preuve mondiale qu’Il est le Seul à pouvoir réunir les créatures humaines parmi les plus hostiles à la règle de la composition applicable à toute diversité.

C’est aussi terrible comme dure mémoire d’une rencontre profondément blessée en ce Hajj 2015 par la séparation brutale de milliers de liens rendus indéfectibles par le sang, le tempérament et l’instant de l’intime. Malgré cette douloureuse fin imposée par la nature et la culture qui ne cherchent qu’à se perpétuer, l’absence de corps signifie à la présence de l’esprit de nos défunts et disparus que leur âme au paradis est plus manifeste que jamais. Faut-il s’en étonner malgré les fétichistes de la comptabilité macabre embusquée et interdits par l’Eternel de fréquenter Makkah ?

Invité en ce lieu, il est impossible de se quitter, amoureux l’un de l’autre, et intouchable par le sacré sincèrement partagé. Qui ne s’y perd pas profane ne pourra jamais se retrouver béni en ce monde en perpétuelle perdition. Cette interrogation générale affirmative sur l’environnement de la foi en l’Unique, a de la sagesse en soi, par la capacité personnelle d’interpréter les signes du Seigneur, colériques ou non, spécifiquement adressés à chacun. C’est là aussi une autre grâce pédagogique qui en dit plus long que l’instructeur de service.

L’exercice du Hajj est en conséquence la plus grande université annuellement ouverte au monde musulman pour une thérapie individuelle et collective à très excellente valeur prospective d’ici-bas et de l’au-delà. Raison de plus pour l’effecteur dans la jeunesse ! Sa rigoureuse sélection des admissibles passe par un rigoureux appel à candidatures dont les résultats favorables sont à la discrète appréciation du Très Miséricordieux.

Les critères humains ont peu de place élective dans cet enregistrement divin mettant en évidence la seule et unique foi en Lui, le Véritable Souverain. La déstabilisation socialisée par les louangeurs attitrés renvoie par ailleurs à l’usurpation du futur par les charlatans de la devinette maraboutique de manière à fraternellement « manger » l’homme et son droit à la raison à mesure de transformer ses obscurs errements en certitudes éclairées.

Que savons-nous de la mort et de la suite réservée à chacun ? Absolument rien ! Belle intelligence humaine qui gratte de quoi se gracier avec l’invention du zéro. Titanesque épreuve que de s’attaquer à ses propres limites quand l’illusion de tout savoir amène à revenir sur le contenu de chaque pas et idées perdus dans la confrontation avec le temps gagné on ne sait pourquoi. A quoi sert d’être musulman si ce n’est pas pour se réformer, se purifier de toutes les crasses qu’on se met sur le dos, avec ou sans assistance ?

A chaque signe en soi son signifié en l’autre insignifiant. Et ce, de manière à lier toute rupture à elle-même au point de se demander qui est qui dans la créativité humaine de toutes ces insolites figurations. Leur capacité de provocation provoque parfois du sens insensé chez l’observateur activé par ses propres instincts émotifs et à charge pour lui de les maîtriser ou de périr.

Seule la prière lui permet de vaincre la peur enfouie en lui par la sagesse divine quand elle chute au moment critique par son effet surprise. Y penser et y officier en ces circonstances troubles est encore une grâce infinie. Raison de plus pour se maintenir en permanence en état de la renouveler par la saine disposition du corps et de l’esprit.

Tout en reconnaissant nos commodités boule-versables par l’incompressible appel de la nature, plus forte que la culture, il faut bien admettre que la cuisine et les toilettes passent bien avant la prière ! Et puisque nous ne sommes pas des anges, il va falloir prendre les dispositions idoines pour gérer les innombrables circuits qui font et défont le corps de leur auteur.

Entre abondance et pénurie repose une subtile moyenne économique qui ficelle respectivement ces deux extrémités de manière à les tenir équitablement sur la même ligne budgétaire, ce qui fait du panier de la ménagère un fonds de commerce masculin à caractère domestique guerrier. Le leadership du chef de ménage relève de la confidentialité de ses actes, dits et non-dits, affectée à chaque poste d’engagement financier.

Il se charge ainsi de préserver son monopole politique sur une étroite marge dont la dimension universelle proscrit le lit de l’inceste tout en le suscitant par la densification relationnelle de ce qui s’exclue en s’attirant. La fluidité de sa ligne de commande souveraine évoque alors la qualité du service privé à rendre sans se faire harponner comme le dindon de la farce publique qui se fait prendre pour un éléphant.

Les chercheurs finissent toujours par trouver, à force et de foi en l’objet de leur interrogation : pourquoi et comment ? Le diable est très paresseux et il semble avoir réponse à tout. Tandis que la meilleure qualité d’un homme, c’est sa sincérité ! Ce qui est très rare car il a tendance à se jouer de lui-même. Dans le respect absolu de lois, règles et normes, tout se construit humainement dans la grouillante dynamique de la construction civilisée.

Comment y parvenir en ne faisant pas face aux signes et insignes du Seul à pouvoir tenir tous les seuils le temps d’un passage éclair du visiteur dont Il a le secret. Pourquoi la Kaaba en est-il un par son statut sacré de qibla à l’échelle universelle ? Parce que tout simplement l’Orient a toujours commandé l’Occident depuis que le soleil se lève à l’est !

La foule n’a pas d’identité parce qu’elle a le visage multiple de tout ce qui compose son anonymat attractif par le solitaire prêt à l’emploi. Une très fraternelle famille de l’Oumma se retrouve ainsi autour du Maqam Ibrahim. C’est pour tenir une position définie par sa pieuse mobilité en sept fois le tour de la Kaaba ceinturée par des pas justes nerveux et aussitôt adoucis par la sagesse d’une sécurité angélique invisible.

Malgré la lourde surcharge du lieu sacré, les petits événements contradictoires entre fidèles ne conduisent jamais à des violences physiques comme par miracle. La centaine de morts du 11 septembre 2015, sous le choc des éléments solides abattus par la grue déracinée par la violence de l’ouragan des heures durant, est une première à La Mecque aussi tragique que l’hécatombe de Mina le 24 septembre avec ses deux milliers de défunts.

C’est là aussi un autre signe d’Allah SWT. Tout parle de Lui en silence et le verbe sert d’habillage rarement heureux, car la multiplicité des langues fait double écran avec la pluralité des langages du significateur. Pauvre parmi les riches et riches parmi les pauvres, c’est bien à La Mecque que prend tout son sens le slogan monétaire sur le dollar américain en ces termes :« In God we trust ». C’est dire combien le monde est la même galère de misères, petites et grandes. Il faut plusieurs vies et morts pour le réaliser quand on a la chance de revenir sur ses pas perdus il y a quelques décennies. Complètement effacés à la surface, vous les retrouverez fortement inspirés dans l’étalement étagé des sous-sols dans ce décor de Far West.

C’est toujours sympa un gosse qui siffle pour arbitrer la tenue de rang des adultes, il risque de finir policier de la voie publique. Et comment peut-on s’ennuyer quand Allah SWT vous accueille à la Kaaba, le Palais du Peuple, dont les rois se disputent les entrées et les princes, ses proximités pour se faire marchands de sommeil de luxe, boutiquiers de bijoux et vendeurs de dattes.

La plus sacrée place de l’univers refuse justement du monde mécréant pour mettre à l’aise les invités d’honneur du Seigneur qui ont sincèrement répondu à Son appel adressé à tous : Labaïkka Alhoumma Labaïkka ! Les mouches y compris, malgré le trésor d’énergie humaine déployée 24 h/24 h pour l’hygiène impeccable et le confort très appréciable de ces lieux de prière et d’aisance. Ces insectes nous indiquent la clémence de la température recherchée pour se reposer et peut être bénéficié de rêves prémonitoires sur la périlleuse traversée du monde.

L’homme, navigateur par essence, institue ce qui le destitue, dans le geste auguste du sauveur qui se noie parfois dans ses propres eaux. Sa force héroïque est de tenter de résister à sa faiblesse atavique le temps d’une illusion générationnelle qui finit par prendre sa revanche.

Comme pour lui dire que toute victoire est défaite, mais qu’il est obligé de se battre pour survivre et goûter à la fatalité de la mort au terme d’un parcours prédestiné qui lui échappe cependant totalement. Tout comme le jeûne enseigne la crainte pieuse d’Allah SWT, le Hajj est une éprouvante leçon de sagesse guerrière à soi-même, de fraternité Abrahamique et d’universalité du message du Sceau des Prophètes, Muhammad Ibn Abdallah, PSL.

De la journée passée à la station d’Arafat à la nuitée vécue à Muzdalifa, trouvant sommeil piétiné par des passants, entassés sous des tentes très ensoleillés à Mina trois jours durant, lapidant sous haute pression humaine Satan aux trois Jamarat, poursuivant à vive allure l’effort de marche sur la Kaaba pour les sept tours du tawaf à effectuer, suivi des sept aller-retour entre Safa et Marwa, il y a là largement de quoi se faire un caractère de combattant pour Allah SWT sur un itinéraire de 23 km. Et ce, dans le seul but de renaître à nouveau par ses propres efforts en demandant pardon, bienfaits et salut, pour soi et ses parents géniteurs, à Celui qui est Pardonneur et Miséricordieux à l’égard de toutes Ses créatures. Le résultat attendu est bien sûr le Paradis.

Permanemment dédié à obtenir Sa satisfaction, le serviteur pieux sur terre sacrée offre son précieux temps d’adoration et de loisirs à remercier la Seule et Unique raison de son passage éclair sur ces sites qu’il souhaiterait le plus durable possible. Mais à peine arrivé faut-il partir, déchargé du poids de ses propres lourdeurs, pour défier de nouvelles destinations et tentations qui feront de l’homme une découverte personnalisée.

Plénitude d’une vie qui se vide de chaque souffle de l’air du temps d’information sur un site dont l’accueil réserve des surprises qui enseignent et guident par défaut l’éternel égaré.

Que serait-il devenu ce jour s’il n’apprenait pas de lui-même aussi soucieux que décideur indécis ? Vite, il va se replonger dans la même boue pour tenter de récupérer une lumineuse perle le concernant particulièrement dans l’immensité océanique de l’espèce humaine, végétale et minérale. Gentillesse du passé à partager pour en faire un présent qui ordonne le futur.

Presque impossible de remettre en cause la hiérarchie des faits sans dégénérer les causes à l’origine de leurs intentions. Bonnes ou mauvaises, le plus simple est de les maîtriser par le concours d’une sagesse sollicitée par la prière du Seul à tout savoir et à tout pouvoir.

Ceux qui prétendent en assurer l’intermédiation intriguent plutôt pour se servir au lieu de servir jusqu’à perdre leur âme dans une aventure intellectuelle faite d’ignorances très dangereuses de ce qu’ils pensent thésauriser. Alors, un déficit en appelle alors un autre jusqu’à faire du trou une tombe à fossoyer inutilement après coup.

Les fourmis sont mieux outillées par la qualité de leur comportement individuel, respectueux de l’environnement et du groupe organisé pour des besoins d’équilibre à satisfaire. Ce n’est pas toujours le cas avec l’homme, dépassé par ses propres instincts de prédateur aguerri de la généreuse nature que le Seigneur lui a gracieusement offert pour Lui en être reconnaissant au lieu se nier usager à durée déterminée.

Quand Allah SWT veut du bien à quelqu’un, Il le guide uniquement vers Son adoration en tout ce qu’il fait de sa vie et de sa mort. Une telle grâce divine prend ainsi une dimension humaine qui étonne par la qualité du sacré rendu accessible à tout effort licite.

C’est là le meilleur placement au monde assuré d’une résidence au paradis en raison de la foi transcendantale qui anime chaque geste du bien guidé et bienvenu chez Celui qui dispose de toutes les âmes. Le Pardonneur, le Véritable, le Très Miséricordieux et le Tout Miséricordieux qui accepte ou non les prières selon le degré de leur sincérité.

Mais pourquoi le monde entier se rend-il à La Mecque depuis sa fondation par Ibrahim RAW, le Patriarche de tous les Prophètes ? Tel un papillon, il s’est posé comme une feuille à remplir et telle une famille universelle bénie, il continue de prospérer dans la confrontation avec tous ceux qui ont le plus cœur plus dur que son site rocheux.

En fait, ils ont perdu foi en eux-mêmes malgré le triomphalisme scientifique qui happe leur raison académique tel un oiseau carnivore sa proie. In front of Kaaba, how can I rush up or down for anyone all over the world ? Absolument, Dieu merci !

Y arriver est aussi compliqué que de partir, car le sacré de l’univers irradie la planète terre à la vitesse de tout rappel du Seigneur décodable par son fidèle serviteur, éveillé ou endormi. L’empire du sommeil est une inimitable grâce divine que le cerveau humain enregistre et ouvre au territoire d’un corps véhiculé vers des horizons insoupçonnés parce que totalement imaginaires. En cela, il est réparateur de tout ce qui manque à l’esclave des sens comme ressources alimentaires par la sécurité sur procuration accordée au bénéficiaire tenu de lui payer sa dette à échéances incontournables.

Parce que c’est un nom d’Allah SWT, la paix n’a pas de prix ; elle se trouve avec justesse là où vous Le retrouvez sagement en vous-même. Et rien ne vaut mieux que la liberté d’expression religieuse dans sa capacité à se donner sa propre contrainte pour célébrer, sans fers aux pieds ni aux mains, le rituel de son choix, vrai ou faux.

La forte tendance à la croissance démographique du Hajj le prouve à suffisance. Les pèlerins sont là parce qu’ils le veulent bien et peu importe leurs ressources financières insuffisantes car ils viennent ici confier leurs divers besoins dans la recherche personnalisée soit du monde, soit du paradis.

Leur témoignage de voyageur, vivant ou mort, vers le Tout Miséricordieux donne la preuve de la sincérité de leurs intentions à l’aller comme au retour d’un périple qui aboutit à leur domicile premier ou final selon Sa volonté de les retenir, provisoirement ou définitivement. Lui qui décide du chemin, du véhicule et du passager est le Seul à savoir de quoi sera fait sa destination éternelle, heureuse ou malheureuse.

Dans ces conditions, tout report de date est à prendre dans le sens bienvenu en dépit des contrariétés intervenant souvent pour éviter le pire. La fièvre du voyageur, suspendu entre départ et arrivée, mi-figue et mi-raisin côté bonheur, perplexe et plein d’appréhensions, entre vie et mort, survivant, stressé et pressé, accroché à l’instant attendu, volatile et excité, contrarié par ses propres bagages, il pèse plume de poulet qui ne peut refuser de prendre la route. Grand merci au Tout Miséricordieux : Kumayèlèmankalanbaa Kulubalila fo Makkah !

Au plaisir de rire de soi par toi, autre généreuse créature du Créateur de l’homme et du diable. Au bonheur de revenir sur ses pas dans le monde entier par la grande bénédiction du Hajj et de sa rencontre pieuse de tous les contraires, ruraux et urbains, pauvres et riches, faibles et forts, sensibles et insensibles, noirs et blancs, femmes et hommes. Un explosif mélange du genre toujours calmé par une exceptionnelle grâce divine qui est à la base largement composite de tous ceux qui ont sincèrement pu répondre à Son appel au jihad. Par l’exigence d’efforts et les leçons de sagesse dans la maîtrise de soi, le Hajj est un magistère d’enseignements dispensé ex-cathedra de manière à faire de chacun son propre maître et élève.

Et qu’en est-il du Mali ? L’avantage économique du pays en dents-de-scie est la grande disponibilité de son informalité, caractéristique de tout ce qui ne conçoit la règle que par absence de règle, l’ordre par le désordre et la légalité par l’illégalité. Ce qui laisse une large gamme d’interprétations très intéressée à la marge très étroite qui vaut une page ouverte aux griots et aux sorciers marabouts.

Ces intellectuels du terroir convertissent de loin la caste des diplômés qui leur tient lieu de contre courroie de transmission aux donneurs d’ordre extérieurs à une roue dont l’impasse de communication avec les destinataires réels est aussi vertueuse que vicieuse.

A chacun son retour à Allah SWT à qui nous appartenons esclaves, sans exception !

Hamidou Mamadou Magassa

 

Source: lesechos

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