Excellence, M. le Président de la République, qu’il vous plaise de bien vouloir recevoir, à travers ma modeste et minuscule personne, cet avis du professeur des sciences juridiques et politiques.
En effet, cher président, féru des lettres, des sciences humaines, des arts et de la culture, votre admiration et faible pour le Droit est connue et reconnue.
Aujourd’hui, j’ai le privilège inouï de vous chuchoter cette amende quasi-honorable pour votre demi-aveu sur l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger. Cette boule restée indigeste pour le vaillant peuple malien.
« Une erreur reconnue est à demi pardonnée ». Par ce prisme, on peut vous exonérer de l’inexistence de l’élément intentionnel ou moral (préalable absolu de l’infraction). Ce bénéfice peut s’étendre et profiter aussi à nos « experts », taxables de légèreté, de cécité, voire plus. Car ils se sont inspirés de la normativité conflictuelle, qui esseule le droit international public.
Cher président, Allah, que vous aimez plus que quiconque (vous qui ne pouvez ouvrir la bouche sans ses Noms et Attributs), vous offre l’heureuse occasion de surprendre, agréablement, vos concitoyens. Et Réussir, Insh’Allah !
Si seulement vous voulez retrouver et reconquérir l’âme et la sympathie de ceux qui vous aiment et aiment notre beau et charmant Pays.
Votre grandeur d’âme d’homme d’Etat, que rappelaient naguère le Président Mandela, Lionel Jospin, la gouverneure Michaelle Jean et bien d’autres, cette noblesse de bon aloi (que vous drapez sous l’empreinte majestueuse du Mandé Massa et l’aura du Kankelentigui).
Le Prof. Ali Nouhom Diallo, vous l’avez bien rappelé, après les conseils magistraux de feu Dr. Seydou Badian, d’Adam Bâ Konaré et d’autres…
La seule condition est de franchir le Rubicon. Pour que cela soit clair et net dans la tête de ceux qui vous forcent la main et vous pressent à sacrifier notre pays à ces bandits/terroristes et lobbies chevillards en avouant, haut et fort, que votre pays et vous-mêmes avaient été grossièrement trompés et contraints, par une doxa verticale, par l’envahissement de notre territoire et le génocide de son peuple, pour les besoins de la cause.
Et en droit, quand on conçoit et signe sous la violence, c’est suffisant pour se dédire et intenter une action in rem verso (demande reconventionnelle) contre cette bande de parias et leurs parrains.
Ne faut-il pas rappeler que c’est bien le MNLA qui, après le massacre des soldats maliens désarmés, à Aguel-Hoc, s’est essaimé sur le reste du territoire malien jusqu’à Konna ?
Que tous les Maliens et toutes les Maliennes nous rejoignent, sous l’imperium d’IBK, mutuellement avec ses pairs, partenaires vrais et sincères, pour faire tomber tous les masques, laver les affronts subis, de 2012 à nos jours, par le Mali et son peuple.
Dr. Ibrahim Touré
Enseignant-Chercheur à l’USJPB,
Canard Déchaîne