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Trêve sociale: Le sociologue Bréma Ely Dicko répond aux trois questions de la rédaction

La trêve sociale proposée par le Président de la République est-elle justifiée ?

 

Elle est justifiée, parce que la situation du Mali est très précaire. C’est l’existence même de la Nation qui est en jeu. Il faut juste voir les dernières attaques pour se rendre compte qu’il y a une extension du champ de l’insécurité. Aujourd’hui, le mal est tellement profond qu’il y a lieu d’unir les efforts autour de l’essentiel, c’est-à-dire d’abord comment faire en sorte qu’il y ait une certaine stabilité dans le pays.

Pourquoi ne semble-t-elle pas être acceptée par les syndicats ?

L’État demande quelque chose qui parait logique, vu le contexte du pays, mais en contrepartie il n’y a pas un effort de réduction de son train de vie, de la taille du gouvernement et de règlement des dossiers qui intéressent les Maliens.

La surfacturation dans les achats de matériels militaires au niveau de l’armée ou encore le dossier de l’avion présidentiel. Il est donc difficile pour les travailleurs d’accepter la trêve dans ces conditions. Les revendications des différents syndicats sont légitimes, parce qu’elles portent sur des engagements que l’État lui-même a pris.

Quelles mesures faudrait-il pour apaiser le climat social ?

Pour le cas des enseignants, par exemple, il faut tout simplement appliquer la loi. Un État, ce n’est pas un individu. Il a toujours les moyens, avec ses partenaires. Au nom de l’avenir des milliers d’enfants maliens, qui est en train d’être hypothéqué, l’État doit impérativement respecter les engagements que lui-même a pris.

Journal du Mali

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