Dans le cadre des opérations du goudronnage de la route de Kalabancoro-Kabala, les ouvriers exploitants de sable, approchés par le journal Le Pays, ce mercredi 18 juillet 2018, se sont plaints non seulement des mesures prises par le maire de Kalabancoro, mais aussi des défis auxquels ils sont confrontés face à l’indifférence absolue de ce régime et son gouvernement indifférent à leur avenir.
Evoquer la question de la voie de Kalabancoro-Kabala fait des malheureux car elle met en cause les intérêts de plusieurs individus. Les exploitants de sable en sont les plus concernés. Saisi par nos soins, le syndicaliste et porte-parole des chauffeurs, Daouda Ongoiba, précise que ses confrères sont confrontés à plusieurs défis : la réduction des horaires de travail des chauffeurs de camions bennes et cela malgré qu’ils paient les taxes et tous les droits imposés par le gouvernement via la mairie de Kalabancoro, le défi d’occupation actuelle des places destinées aux exploitants de sable par les riches en connivence avec le gouvernement et la mairie, l’interdiction de la circulation des camions bennes pendant certaines heures sans tenir compte de leur situation familiale…
Pour ledit syndicaliste, il est incroyable d’investir des milliards pour la construction de l’université de Kabala sans faire de goudron de deux voies pour non seulement protéger les étudiants, mais aussi réduire ou éviter des situations accidentogènes auxquelles assiste la population malienne. Quant au sujet relatif aux télescopages meurtriers qui ont eu lieu sur la route de Kabala, le syndicaliste Daouda Angoiba dément l’idée, selon laquelle, les chauffeurs engendrent des accidents par l’excès de vitesse ou par d’autres comportements. Car, précise-t-il, ces étudiants sont leurs enfants pour qui ils se battent, d’ailleurs. Donc, les chauffeurs ne peuvent en aucun moment oser faire du mal à leurs enfants qui sont leur avenir.
Pour le porte-parole des chauffeurs, ils ont accepté la décision d’arrêt des véhicules imposée par ce régime et le maire Tiékoura Amadoun Diarra de Kalabancoro, parce qu’ils sont pauvres et n’ont pas d’autres recours. Aussi, rappelle-t-il, aucun régime n’a traité ainsi les chauffeurs si ce n’est l’actuel gouvernement. Comment peut-on priver les pauvres de leur droit ? S’interroge le syndicaliste, avant de préciser : « Nous ne pardonnerons jamais à ce régime de nous avoir privé de notre droit ». « On n’en finit jamais avec les problèmes du Mali tant qu’il y a de mauvais gouvernants », a-t-il conclu.
Pour des témoignages comme celui de Sory Coulibaly, les défis énumérés par les uns et les autres doivent immédiatement être résolus par le gouvernement qui, selon eux, n’est pas soucieux de leur avenir car c’est ce gouvernent qui est responsable de tous les défis auxquels ils sont actuellement confrontés. Il s’agit des chauffeurs et des exploitants de sable de Kabala et de Kalabancoro. Il convient aussi de noter qu’il y’a des femmes battantes qui bossent nuit et jour au bord de ce fleuve en tant que des ouvrières pour subvenir à leurs besoins et cela, dans l’indifférence totale des autorités maliennes qui se réclament défenseurs des droits des femmes.
Mamadou Diarra et Abdou Ongoiba, stagiaires
Source: Le Pays