Créée en 1966 suite à la résolution (n° 61 de 1962), le Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT) est un projet de développement sous régional de développement d’infrastructures routières entre à l’origine l’Algérie, le Mali, le Niger et la Tunisie. Ces pays ont été rejoints plus tard par le Nigeria et le Tchad. Pour donner un nouveau souffle à ce projet presque à l’arrêt, le secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), Ayadi Mohamed, a annoncé la nécessité d’études d’un plan de développement commun pour la zone transfrontalière lors du 4e congrès de la route d’Algérie.
L’un des objectifs de ce comité est de faire l’étude et la réalisation de la liaison de la route transsaharienne entre les territoires des États membres. Son secrétaire, l’algérien Ayadi Mohamed, pense qu’il faut nécessairement l’étude d’un plan de développement commun pour la zone transfrontalière. Cette étude a pour objet d’analyser l’espace qui réunit les larges zones frontalières des trois pays : l’Algérie, le Mali et le Niger. Elle portera sur l’ensemble des composantes d’un territoire : population, agriculture, eau, infrastructure de transport, enseignements, élevage, tourisme et autres. Aussi, selon Ayadi Mohamed, il s’agit de montrer les forces et les faiblesses de territoire objet de l’étude, d’identifier les défis pour l
Le futur en tenant compte de la croissance démographique et des spécificités de l’espace concerné avant de bâtir un plan de développement pour l’horizon 2040.
Quant aux objectifs de l’étude du plan de développement, ils doivent apporter, en premier lieu, une réponse éclairée aux autorités de chaque pays en termes de planification et de vision de l’aménagement sur le long terme pour améliorer les conditions de vie des populations, a précisé l’Algérien.
La finalité de cette initiative de plusieurs décennies est de contribuer au développement des pays membres à savoir l’Algérie, le Mali, le Niger et la Tunisie. Dans le programme initial, ces pays doivent être reliés par des routes. En plus du désenclavement des pays transfrontaliers, ce projet permettra d’augmenter le volume d’échanges entre les États parties prenantes de cette initiative. En effet, selon plusieurs études, la coopération politique entre nos États ne reflète pas très souvent les échanges commerciaux. M. Ayadi Mohamed a, à cet effet, souligné que « Le volume des échanges observé au niveau des frontières Algéro-Nigerienne et Algéro-Malienne reste faible, en d’autre terme la relation entre Algérie-Tunisie avec les pays de la région du Sahel est faible (…) et le nord du Mali accuse le plus grand retard ».
S’il reste encore beaucoup d’effort, l’Algérie se vante déjà de la réalisation de chantiers conformément à ce programme. Pour M. Ayadi Mohamed, son pays a fourni d’énormes efforts.
« Le projet de la route transsaharienne est très avancé et pour exemple, sur l’axe Alger- Lagos dont la longueur est de 4500 km, il ne reste que 220 km à réceptionner en juillet 2019 », a-t-il précisé.
Quant à l’itinéraire de 700 km entre la localité de Gao et la frontière algérienne, il est encore à l’état de piste. Mais pour que le projet avance à hauteur de souhait, il est impérieux d’harmoniser les approches.
« Il nous est donc apparu indispensable d’harmoniser les plans de développement à l’échelle régionale et d’insérer la réalisation de la route dans une vision d’ensemble à travers l’étude d’un plan de développement reliant l’Algérie, le Mali et le Niger », a-t-il précisé.
A savoir que le projet traverse l’immense Sahara sur une longueur de quelques 2000 km pour relier deux pays du Maghreb à quatre pays sub-sahariens.
Par Sikou BAH
Info Matin