Une rumeur persistante faisait état, en début de semaine, de certaines difficultés dans la gestion du transport des étudiants dans les universités, particulièrement à Kabala. Il n’en est rien puisque tous les interlocuteurs de premier plan (le chef du service transport du Centre national des œuvres universitaires (CNOU), Kassoum Diakité, le secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), Moussa Niangaly, et certains étudiants que nous avons approchés dissipent les appréhensions. Ils assurent que les choses se passent bien. Le responsable du service transport explique que son service travaille de concert avec l’Association des élèves et étudiants pour faciliter le transport des étudiants. Sa structure dispose de 9 grands bus qui acheminent les étudiants dans les universités et autres facultés (l’Université de Kabala, Faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS), Faculté de pharmacie et l’IPR de Katibougou, etc.
Notre équipe de reportage a fait un tour à Kabala pour constater de visu les prétendues difficultés dans le transport. Mais les bus étaient disponibles sur les lieux. Certains étudiants avaient, déjà, été transportés de la colline de Badalabougou vers la Cité universitaire de Kabala. « Je suis venue ce matin dans le bus sans problème. Pourtant, je n’ai pas encore payé ma carte de transport », explique une étudiante à la Faculté des lettres, Assétou Doumbia. Depuis 2015, la mobilité des étudiants intègre les priorités gouvernementales.
Cela se traduit par la mise à la disposition du CNOU de bus pour assurer la liaison entre la ville et la Cité universitaire de Kabala. Pour éviter le désordre, l’accès est conditionné à la présentation d’un ticket de bus. Ce billet était cédé à 50 Fcfa jusqu’en 2018. Mais pour répondre aux exigences de l’UEMOA, le CNOU a décidé d’accord partie avec l’AEEM d’établir la carte de transport. La date butoir du 1er juillet a été fixée aux étudiants pour se procurer le « fameux sésame » à 12.500 Fcfa pour l’année. Malheureusement, certains étudiants tardent à se mettre en règle et pensent pouvoir continuer à bénéficier du même service. Kassoum Diakité estime que ce montant est à la portée de tous ou presque surtout que les bourses sont payées. Le secrétaire général de l’AEEM que nous avons joint au téléphone balaie d’un revers de la main la rumeur. Il explique simplement que son association se démène pour ramener la carte de transport à 7.200 Fcfa. Le leader des étudiants évoque la situation d’autres pays de notre sous-région comme le Togo où la carte de transport des étudiants est cédée à 7500 Fcfa par mois. Le chargé de communication de l’AEEM, Amadou Z Traoré verse aussi son avis dans le débat. Pour lui, ce projet a fait l’objet d’une large diffusion sur les réseaux sociaux et à travers une campagne pour sensibiliser les étudiants à prendre la carte de transport pour une bonne organisation de leur mobilité. Certains disent n’avoir pas été informés de la date butoir. Mais les choses s’améliorent parce que plus de 580 cartes de transport ont été payées par les étudiants. Le CNOU serait en train d’organiser plusieurs voyages pour les étudiants et enseignants en cette période de pré-vacances. De multiples requêtes pour des voyages pédagogiques auraient reçu un avis favorable de l’administration universitaire, soutient le responsable du service de transport.
Mais n’empêche, les files sont souvent interminables sur la colline de Badalabougou où les étudiants attendent les bus pour se rendre à Kabala. Le problème se trouve certainement au niveau du nombre insuffisant des bus mis à la disposition des étudiants.
Amadou SOW
Source: L’ Essor- Mali