Faudrait-il sortir élégamment de la transition ou sortir de manière «apaisée et sécurisée» ? Loin des débats de jésuites politiques, le gouvernement de la transition a tranché : ce sera à son rythme et dans le respect de la Constitution, des lois maliennes et dans l’intérêt supérieur du Peuple Malien. Que devient le sacro-saint engagement «souscrit devant le peuple et la communauté internationale» pris par les autorités de la transition, rappellent les acteurs politiques, une fois encore, mis devant le fait accompli ?
Le report des élections, et subséquemment, la prorogation de la transition a occupé les cogitations et discours politiques tout au long de la semaine écoulée, notamment de ce week-end.
Pour tous les partis qui se sont exprimés sur le sujet, après la décision unilatérale du gouvernement de transition, il urge que le dialogue s’instaure avec la classe politique et la société civile en vue de parvenir à un consensus pour une question éminemment politique et qui intéresse la vie de la nation. La charge contre le gouvernement de transition est à deux tonalités. Ceux qui désapprouvent ouvertement et ceux qui actent même sans prendre acte. Entre les deux extrêmes, il y a ceux, sans calcul certainement, comprennent la décision du gouvernement, même s’ils ne disent pas qu’il ne l’approuve pas.
Ceux qui actent sans acter
Le plus grand nombre de partis et d’associations qui prennent acte, saluent ou font des propositions en vue d’un sursaut national pour une issue heureuse de la Transition. Certains préconisent même ‘’le manger ensemble’’ pour une belle oraison funèbre de la transition.
Au nombre de ceux-ci l’Association malienne de droit public (A.M.D.P) qui «croit fermement que pour une fin heureuse de la Transition, il urge, aujourd’hui plus que jamais, d’ouvrir, sur la base d’un accord politique consensuel, la gestion de l’État aux forces politiques jusque-là tenues à l’écart».
Tout en dénonçant dans un communiqué publié le 27 septembre 2023 «une Transition à durée indéterminée», l’Association malienne de droit public (A.M.D.P) « considère que cette énième prolongation de la Transition, et dans ces conditions, conforte malheureusement le soupçon qui pèse sur les autorités de la Transition de vouloir s’incruster au pouvoir et de retarder autant que possible le retour à l’ordre constitutionnel ».
C’est pourquoi, elle estime que le report aurait dû faire l’objet d’une concertation avec l’ensemble des acteurs politiques et la société civile et trouver place dans une adresse solennelle du Président de la Transition appelant à l’union sacrée pour sauver le Mali.
Pour une fin heureuse de la Transition, elle invite toutes les forces patriotiques et démocratiques à user de toutes les possibilités légales qui leur sont ouvertes pour aider les autorités de la Transition à prendre cette option qui est aujourd’hui la seule voie sûre du retour à l’ordre constitutionnel et du rétablissement de la démocratie.
La grande Adéma-Pasj qui aura attendu ce samedi 30 septembre 2023 pour prendre position, tout en prenant acte de la décision du Gouvernement de la transition, trouve «que ce report consacre une nouvelle prolongation de la Transition, même si le gouvernement réaffirme sa volonté ‘‘d’effectuer un retour à l’ordre constitutionnel apaisé et sécurisé’’ » et tout en regrettant cette décision unilatérale du Gouvernement qui, selon elle, devrait faire suite à des concertations et négociations avec tous les acteurs de la vie socio-politique, en vue de parvenir à un consensus politique national, «l’Adéma-PASJ prône un sursaut national de toutes les filles et tous les fils de la Nation, afin de sortir définitivement de la Transition, dans un schéma crédible, apaisé, inclusif et sécurisé.
Le Parti de l’Abeille solitaire propose aux autorités de la Transition d’activer, le cadre de concertation avec la classe politique et tous les autres acteurs de la vie socio-politique nationale, ainsi que les partenaires de la Communauté internationale, pour poursuivre les échanges, en vue de parvenir à un chronogramme électoral acceptable et réaliste, permettant d’organiser des élections générales démocratiques, inclusives, transparentes et sécurisées, à date.
Le Parti du Tisserand est l’une des seules formations politiques surpris par l’annonce du report des élections. «En attendant d’en savoir plus, le RPM exprime sa profonde inquiétude et son étonnement de voir que le cadre de concertation mis en place pour un dialogue entre le Gouvernement et les partis politiques n’ait pas été impliqué dans le processus de cette importante décision».
Dans un communiqué daté du 26 septembre 2023, le RPM qui croit savoir qu’il s’agit en fait d’une prolongation de la Transition «note que le processus de Transition politique du Mali est complexe, multi-acteurs et difficile. Sa conduite nécessitait une inclusion plus large, une gestion politique et technique plus efficace, un dialogue plus dynamique et de l’anticipation. Sans tancer outre mesure les autorités, il les exhorte, encore une fois, à travailler à unir davantage les acteurs politiques pour une sortie heureuse de la Transition au bénéfice du bonheur des maliens.
La Convergence de l’honorable Moussa Timbiné dans un communiqué du 27 septembre 2023 tout en estimant que le report aurait pu faire l’objet de large concertation avec la classe politique, la société civile et les services techniques en charge de l’organisation des élections, trouve que «pour une démarche plus inclusive et consensuelle, le Parti La Convergence invite le gouvernement à élargir la rencontre qu’il envisage avec l’AIGE, aux acteurs de la classe politique et de la société civile. Les conclusions qui sortiraient de ces échanges, pourraient être portées par l’ensemble du peuple malien. »
Si l’URD regrette la forme de cette annonce, le cadre d’échange entre le ministère de l’administration territoriale et les Partis politiques étant mieux indiqué pour informer la classe politique, elle sollicite l’implication du Président de la Transition en vue de créer les conditions d’un large consensus au sein de la classe politique et d’assurer la cohésion de toutes les Forces Vives de la Nation.
Comme beaucoup de partis, elle souhaite un nouveau chronogramme dans les meilleurs délais et réaffirme son soutien pour la réussite de la transition pour un Mali uni et en paix.
Dans un communiqué diffusé le 26 septembre, l’Alliance du 22 septembre, Faso Djo Kan, exprime sa satisfaction pour le léger report décrété par le gouvernement. Tout en se réjouissant de la position des autorités de la transition qui consiste à organiser uniquement l’élection présidentielle pour amorcer le retour à un ordre constitutionnel, laissant le soin aux nouvelles autorités de fixer un calendrier pour les autres élections, il salue le langage de vérité de celui-ci et son engagement ferme à organiser des élections crédibles et transparentes en nettoyant le fichier électoral de toutes ses aspérités afin de permettre à nos concitoyens de participer convenablement au scrutin.
Les préoccupations liées au contexte sécuritaire auraient pu et dû largement faire consensus et justifier le report des élections sans coup férir. Comme les autres partis, le DPM déplore l’absence de concertation. Mais devant le fait accompli, en patriote et très consciencieux de la souffrance du Peuple malien, très soucieux de l’avenir et le devenir des générations présentes et futures, le parti les Démocrates Progressistes du Mali (DPM), en prend acte et invite, une fois de plus, les autorités militaires de la transition malienne de sortir de ces démarches solitaires qui, dit-il, ne les amèneront nulle part.
De son exil lointain, l’ancien Premier ministre le Dr Boubou Cissé qui n’a pas, à notre connaissance, présenté ses condoléances au Peuple malien et aux familles des victimes, suite à l’attaque du bateau Tombouctou, le 7 septembre dernier, lance un appel aux autorités pour la tenue d’une concertation nationale qui rassemblerait les partis politiques, les acteurs économiques, les syndicats de travailleurs, les organisations patronales, les associations, les représentants de la société civile, les leaders religieux, communautaires et traditionnels, les leaders d’opinion… en vue d’un retour concerté et consensuel «à une vie constitutionnelle normale »
Car, estime-t-il, dans l’impasse politique où se trouve désormais le Mali, où notre cohésion disloque avec la résurgence des conflits armés, il devient urgent de réunir et d’associer ces forces vives maliennes de manière à ce que chacun puisse dire ce qu’il peut faire avec ce qu’il sait faire. Parce que les défis auxquels notre pays fait face relèvent de la responsabilité collective de tous ses fils et de toutes ses filles.
Ceux qui disent un non clair
Toutefois, une poignée de formations politiques à l’instar de l’Asma-Cfp de feu Soumeylou Boubèye Maïga ; Yelema de l’ancien Premier ministre Moussa Mara ; et la Coordination des organisations de l’appel du 20 février pour sauver le Mali estiment qu’il y a duperie sur la marchandise.
Ces partis dénoncent, à l’instar de l’Asma-Cfp, le manque d’anticipation, l’incompétence de ses hommes et leur refus d’honorer leurs engagements contractuels avec des partenaires censés produire les documents électoraux des autorités de la transition. Cette nouvelle prolongation préméditée qui, disent-ils, viole la Charte de la transition, n’a fait l’objet d’aucune discussion interne entre les forces vives de la nation, et donc est loin d’être une décision consensuelle.
Pour cette voix discordante, des concertations de façade effectuées dans le Cadre de Concertation National motivées uniquement par la détermination des autorités de la transition de légitimer, sur le dos des Maliens, leur décision de prolongation pour une seconde fois du délai de la transition ne peuvent être opposable aux partis.
Pour un parti comme Yéléma, les autorités de la transition gagnerait ‘‘à unir davantage les Maliens, dans la vérité et dans la transparence sans lesquelles elles hypothéqueraient une grande partie du travail qu’elles estiment abattre pour un Mali libre, respecté et de progrès’’.
« L’Asma – CFP perçoit à travers ces reports une seule finalité qui est la prorogation de la durée de la Transition (…) une durée sans limite et sans fin de la Transition» dit un communiqué du parti daté du 29 septembre 2023.
Toutes choses qui pourraient «remettre en cause les engagements souscrits, aussi bien vis-à -vis des maliens que vis-à -vis des partenaires du Mali et de la communauté internationale » et qui discrédite la parole publique et qui, hélas, a par ailleurs pour conséquence d’exposer aux sanctions le Mali et les Maliens. C’est pourquoi, le parti de la Convergence des forces patriotiques «désapprouve cette prorogation de la Transition qui ne manquera pas de diviser le Mali et les Maliens».
Dans un communiqué publié le 26 septembre, la Coordination des organisations de l’appel du 20 février pour sauver le Mali dit rester intransigeante sur le respect du 04 février 2024 pour organiser le 1er tour de la présidentielle et tenir, s’il y a lieu, le 2e tour de la présidentielle le 18 février 2024, mettant ainsi définitivement fin à la Transition. Tout report, dit-elle, en dehors de ces dates conduirait la Coordination à tirer toutes les conséquences qui s’imposent.
Ceux qui comprennent sans être d’accord
Entre les deux courants, les modérés tentent de tenir l’équilibre. Ils dénoncent la décision outrageuse et unilatérale de reporter les élections et l’échéance de la transition tout en rappelant l’impérieuse exigence de respecter les engagements dans la mise en œuvre du chronogramme devant aboutir au retour à l’ordre constitutionnel, notamment ceux contenus dans la charte de la transition pour sortir dignement et hautement de cette transition par un retour à l’ordre constitutionnel normal.
C’est dans ce cadre consensuel que le Comité Stratégique du M5-RFP-Mali Kura propose aux autorités de la transition d’engager un dialogue sincère et franc avec l’ensemble des partis politiques, y compris la société civile pour trouver un compromis à minima sur le chronogramme restant et les autres aspects de l’organisation de l’élection présidentielle dans le délai.
Après 3 ans de transition, le parti AFD dénonce une «transition sans fin et sans résultats tangibles sur les questions sociales, politiques et même de construction de paix et d’unité nationale ». D’où son regret de cette «décision de report non consensuel en l’absence de toute concertation, et sans date indicative, ni avec la classe politique, ni avec l’organe de gestion des élections (AIGE) encore moins avec la CEDEAO».
Toutefois, le parti des patriotes, devant cette escalade de violence et d’incertitude, appelle à des échanges entre les forces vives (classe politique, société civile, religieux et leaders traditionnels) avec les autorités de la transition pour un dialogue de haut niveau sur la réussite de la transition dans un Mali apaisé par une décision partagée.
Le Parti du Bélier blanc regrette que le report ait été décidé sans aucune concertation préalable avec les acteurs politiques et la société civile. Avec la volonté politique, certaines des raisons techniques évoquées pour justifier ce report pouvaient être évitées, notamment par la relecture de la loi électorale et la gestion de «la prise en otage» du RAVEC, laisse entendre le Parena. Cependant il «espère que le report de la présidentielle sera l’occasion d’une plus grande responsabilisation de l’AIGE et d’une plus grande implication des partis politiques et des organisations de la société civile impliquées dans le processus électoral».
Sans l’égratigner le Parena exhorte le gouvernement à éviter les méthodes solitaires et unilatérales lorsqu’il s’agit du processus électoral.
C’est pourquoi, au lieu de demander au ministère de l’Administration de convoquer le cadre d’échanger comme l’ont préconisé certains partis, le Parena invite l’autorité indépendante de gestion des élections à s’assumer en convoquant un cadre de concertation pour discuter de la situation créée par l’annonce unilatérale du report de l’élection présidentielle.
Une contrevérité…
Il ressort de la plupart des narratifs que le gouvernement s’est engagé devant les Maliens, devant la CEDEAO et la Communauté internationale sur le chronogramme. Ces affirmations ne sont sous-tendues par aucune preuve et ne correspondent malheureusement à la vérité des faits. Le 9 janvier 2022, notre pays a été injustement sanctionné parce qu’il n’était pas parvenu à un accord. Nous avons fait 7 mois d’embargo sans accord.
C’est en toute souveraineté, et en toute indépendance, que le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta a pris le Décret n° 2022-0335/PT-RM du 6 juin 2022 fixant la durée de la transition à 24 mois à compter du 26 mars 2022. Pour preuve, dès le lendemain, 7 juin 2022, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a regretté le décret pris par le président de la transition. « La Cédéao regrette que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore, en vue de parvenir à un consensus », avait indiqué l’organisation sous-régionale.
En désespoir de cause, comme beaucoup de partis politiques, face à la décision de report, la CEDEAO avait pris acte de la signature dudit décret.
Et le communiqué de la CEDEAO conclut : «le médiateur de la Cédéao poursuivra les échanges avec les Autorités du Mali, en vue de parvenir à un chronogramme mutuellement acceptable de transition, permettant d’assurer un soutien de la Cédéao». Le médiateur Goodluck de la CEDEAO qui tablait sur 18 mois de transition convenues lors des concertations nationales maliennes du 10 au 12 septembre 2020 est-il parvenu à un nouveau chronogramme autre que celui du décret du 6 juin décidé par le président de la transition ? Où est l’accord entre le Mali et la CEDEAO ? Où est l’engagement du Mali envers la CEDEAO et la Communauté internationale ?
Donc, dire que les autorités s’étaient engagées sur la durée de la transition ne correspond pas à la vérité.
…Une controverse
De l’unilatéralité de la décision, il convient aussi de s’accorder sur les mots. Selon le témoignage du M5-Mali Kura, «il faut rappeler que face aux difficultés et le retard accusé dans l’organisation des élections, conformément aux engagements pris devant le Peuple malien et les organisations internationales, les autorités avaient consulté les partis politiques et les organisations de la société civile pour avis sur la tenue du processus électoral dans le délai imparti. Aucune suite n’a été donnée à cette consultation.
Par conséquent, les autorités ont plutôt opté pour un refus d’associer les partis politiques et autres organisations spécialisées dans le domaine électoral dans la mise en œuvre du chronogramme et cela dès sa validation par la CEDEAO et le reste de la communauté internationale».
Donc, concertations, même a minima et même biaisées, il y a eu entre la classe politique et le gouvernement qui a bien fait l’objet de la synthèse de cette concertation. Le quotidien des sans voix en avait fait écho le mercredi 9 août 2023 sous le titre de « Vers une prorogation de la transition ».
Pour corroborer notre propos, nous vous livrons un extrait des propos introductifs de la conférence de presse unitaire des partis EDR, MME et de AREMA tenue ce samedi à la maison de la presse :
«Conscientes du fait que la période de transition serait obligatoirement sanctionnée par l’organisation au moins de l’élection présidentielle, les autorités de la transition, après de larges concertations avec la classe politique et la société civile, avaient adopté en juin 2022 un chronogramme du processus électoral qui prévoyait l’organisation des élections générales, référendaire et locales au plus tard en février 2024.
En dépit des difficultés endogènes et exogènes, notre pays a pu se doter d’une nouvelle constitution en juin 2023 marquant du coup l’avènement de la 4ème République. Le décalage constaté dans l’exécution du chronogramme lors de l’organisation dudit scrutin référendaire a obligé les autorités de transition à consulter la classe politique et la société civile sur la mise à jour dudit chronogramme. À cet effet, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation a transmis une correspondance à toutes les parties prenantes à l’effet de recueillir leurs propositions écrites sur la suite du processus électoral. Cette consultation a été sanctionnée par la réunion du cadre de concertation des partis politiques avec le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation qui s’est tenue le 08 août 2023 au cours de laquelle une synthèse des propositions reçues a été présentée par le ministère. C’est faisant suite à cette démarche républicaine, inclusive et compte tenu des problèmes techniques avérés et de l’incidence des mesures législatives et réglementaires à adopter en vue de les circonscrire, que le Gouvernement a pris la décision de n’organiser que l’élection présidentielle pour marquer la fin de la transition en laissant le soin au nouveau Président élu de poursuivre le processus électoral relativement aux autres élections».
Les faits incontestables
Le rappel profitant aux croyants (sourate 51, verset 55), afin de recueillir les suggestions et propositions des politiques sur la suite du processus électoral, précisément le séquençage des scrutins en tenant compte du temps restant avant la fin de la Transition, trois membres du gouvernement avaient rencontré, dans l’après-midi du mardi 8 août 2023, les représentants des partis politiques et de la société civile impliquée dans le processus électoral au Centre de formation des collectivités territoriales (CFCT) sur la route de Kati.
En prélude à la rencontre, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation avait invité les partis politiques, dans une correspondance en date du 25 juillet 2023, à lui faire parvenir leurs propositions au plus tard le jeudi 3 août 2023 en vue de leur centralisation et leur exploitation pour la réunion du Cadre de Concertation National. Le mardi 8 août, le Directeur général de l’administration du territoire (DGAT), Abdou Salam DIEPKILE a partagé avec les participants à cette rencontre la synthèse desdites propositions.
Il est ressorti de son exposé que suite à cette correspondance du département 81 partis ont fait 58 propositions qui tournent autour de 17 axes majeurs.
Sur les 17 propositions majeures retenues par les experts du département, 5 tendances qui se dégageaient et se présentaient comme suit :
– proroger le délai de la transition de 3 à 18 mois afin de bien organiser les élections à venir (15 fois) ;
– organiser les élections, conformément au Chronogramme adopté par le gouvernement en juin 2022 (14 fois) ;
– tenir l’élection présidentielle à la date indiquée dans le Chronogramme et coupler les autres élections (12 fois) ;
– organiser les élections en 2024, lorsque les conditions sécuritaires seront réunies (9 fois) ;
– organiser les élections législatives en premier lieu ensuite l’élection présidentielle, et les futures autorités organiseront les autres scrutins(8 fois) ;
–soit un total de 58 propositions.
Comme l’Adéma-PASJ, beaucoup de partis pensent «que pour qu’une consultation électorale soit crédible, apaisée et acceptée, il convient de reconnaître l’importance cruciale des aspects politiques du processus électoral, y compris les rôles à jouer par les autres parties prenantes au processus électoral».
D’accord, pour la poursuite de la concertation, mais nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
Par La Rédaction
Source : Info Matin