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Transition politique au Mali : l’Union européenne et les États unis apprécient le processus et font des recommandations

Le processus de retour à l’ordre constitutionnel au Mali suit son petit bonhomme de chemin. Après la désignation du président et du vice-président ainsi que du Premier ministre, un gouvernement de 25 membres a été constitué. Le processus de la transition est apprécié par des partenaires du Mali qui se disent disponibles à accompagner le pays.

Après la levée des sanctions contre le Mali par l’institution sous-régionale, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) le lundi 5 octobre 2020, place à un ballet diplomatique. En effet, les autorités de la transition sont accueillies à bras ouvert par les partenaires du Mali, notamment l’Union européenne et les États-Unis.

Dans une déclaration, le 6 octobre 2020, le haut-représentant/vice-président de l’UE, Josep Borrel a salué la désignation du président de la transition, du Premier ministre ainsi que des membres du gouvernement. A l’en croire, ces nominations ouvrent « la voie à une Transition civile au Mali pour une période de 18 mois ».

Appréciant à juste titre la levée des sanctions par la Cédéao, après la mise en œuvre de la plupart de ses recommandations, contre le Mali, l’Union européenne se dit disposé à accompagner la transition politique en cours au Mali. Selon le haut-représentant de l’UE, cette transition est riche en défis. Elle devra permettre d’une part, d’organiser « des élections crédibles menant au rétablissement de l’ordre constitutionnel », d’autre part à conduire aux « réformes prioritaires pour faire face aux enjeux structurels et de long terme du Mali ».

L’Union européenne ne fait aucun doute que cette période soit « une fenêtre d’opportunité importante » pouvant permettre de « recréer un pacte national autour d’institutions publiques plus redevables et plus inclusives ».

Toutefois, M. Josp Borrel fait comprendre que l’Union européenne veillera sur les gestes concrets « en matière de gouvernance, de lutte contre l’impunité, de lutte contre la corruption, d’une gestion plus efficace, plus transparente et plus redevable des forces de défense et de sécurité, ainsi qu’à une présence plus effective des services de l’État dans les régions les plus fragiles au profit des populations ». Ce n’est pas tout, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale doit également faire partie des priorités, selon l’UE.

L’Union européenne n’est pas le seul à apprécier ces nominations. Les États Unis ne restent pas non plus en marge. Selon le chef de la diplomatie américaine, Michael Pompeo, « les États unis d’Amérique voit la mise en place d’un gouvernement de Transition au Mali comme un premier pas positif vers un retour à l’ordre constitutionnel ».

Toutefois, le chef de la diplomatie américaine ne reste pas sans recommandations aux autorités de la transition. Il les exhorte « à tenir des élections démocratiques dans un délai de 18 mois, comme convenu avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ». Ce n’est pas tout. Tout comme l’UE, les États Unis juge important que le gouvernement de transition tienne ses promesses en renforçant la gouvernance, en luttant contre la corruption, en réformant les processus électoraux et en mettant en œuvre l’Accord de 2015 pour la paix et la réconciliation au Mali. Michael Pompeo invite également les autorités de transition au respect « des droits de l’Homme et à prendre des mesures concrètes pour prévenir » leurs violations par les forces de sécurité de l’État, « et pour qu’elles fassent l’objet d’enquêtes et de poursuites ».

Pour un Mali démocratique, prospère et en sécurité, le chef de la diplomatie américaine estime « les États-Unis travailleront avec tous les Maliens attachés à la réalisation de ces objectifs ». A l’en croire, il est temps que le les Maliens se rassemblent pour construire un avenir meilleur, plus radieux et plus sûr pour le pays.

Rappelons que la Cédéao s’est dit disponible à accompagner l’équipe de la transition mise en place bien vrai que le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), auteur du renversement du régime IBK, ne soit pas encore dissout, comme elle avait aussi recommandé. Notons également que la nouvelle équipe gouvernementale s’est réunis pour la toute première fois, mardi 6 octobre 2020, en Conseil de cabinet à l’issu duquel, la feuille de route de la transition a été dégagée.

Fousseni Togola

Source: Le Pays- Mali

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