Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Transition : Moctar Ouane victime de mauvais procès

Comme à chaque nomination de Premier ministre ou de ministres dans notre pays, le nouveau promu est l’objet de quolibets des détracteurs la plupart tapis dans l’ombre. Le nouveau Premier ministre de la transition n’échappé pas à la déferlante critique sur fond de médisance.

Ces tirs croisés contre Moctar Ouane, nommé il y a quelques jours Premier ministre par le président de la transition Bah N’Daw, n’a pas surpris les observateurs avertis du landernau politique malien. C’est le contraire qui serait ahurissant, tant les Maliens sont habitués à ce genre de jugements erronés et tendancieux quand il s’est agi de la nomination d’un chef de gouvernement.

Cependant, le cas Moctar Ouane a dépassé toutes les bornes. Dans le contexte de la transition, nombre de gens voyaient midi à leurs portes. Surtout ceux qui s’arrogent la paternité de la chute du régime IBK avec l’aide des militaires. Rares sont ceux qui voyaient venir un autre cadre qui n’était ni affilié à l’opposition, ni à la majorité, ni au centre ou un quelconque regroupement à caractère politique. Le réveil a été brutal pour ces hommes politiques qui commençaient à tirer des plans sur des comètes. Quelle utopie.

Du haut de ses 60 ans, Moctar Oaune est un diplomate de carrière, qui a blanchi sous le harnais, un grand commis de l’Etat et qui a toujours travaillé pour son pays. Il enseigne en sa qualité de professeur de droit public à l’ENA dans les années 80, puis devient conseiller diplomatique du président Moussa Traoré, ambassadeur du Mali aux Nations Unies sous Alpha Oumar Konaré puis ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale sous Amadou Toumani Touré. C’est de l’Uémao, cette organisation sous régionale où il servait qu’il a été appelé par la patrie pour lui confier la Primature.

Pour salir ce cadre valeureux, ses détracteurs n’ont trouvé mieux que d’exhumer un vieux rapport du Vérificateur général et qui date de 2007 et 2009. Dans une haine viscérale, les fausses accusations pleuvent avec une dose d’ignorance et de malveillance. A peine nommé Premier, un mensonge cousu de fil blanc l’accable de détournement de 64,9 milliards de F CFA. La mauvaise foi des auteurs de telles fourberies apparaît au grand jour.

Une lecture rectiligne du rapport du Végal ne fait jamais mention de détournement de 64,9 milliards de F CFA. Au contraire, il est clairement dit que les 64,9 milliards de F CFA représentent le budget total du ministère des Affaires étrangères (salaires, loyers des ambassades, etc.). Selon le rapport, sur cette somme, 150 millions de F CFA (avances faites aux familles des diplomates, locations des véhicules, etc.), n’ont pas été justifiés par le DFM sur une période de 3 ans. Ce qui représente 0,002 % du budget de département.

A force de flageller Moctar Ouane, ses ennemis lui dressent des lauriers sans s’en rendre compte. Ce fameux rapport du Végal va même en sa faveur, car il est loin d’être le corrompu que certains pensent.

Abdrahamane Dicko

Source: Mali Tribune

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance