Ouagadougou – Les représentants de l’armée burkinabè ont quitté samedi la salle de négociations à Ouagadougou sur l’avenir de la transition civile au Burkina Faso, une demi-heure après être arrivés, invoquant un problème d’emploi du temps, ont constaté des journalistes de l’AFP.
“Les contingences opérationnelles ne nous ont pas permis de dégager du temps”, a déclaré aux journalistes le colonel Auguste Denise Barry en sortant de la salle, ajoutant être seulement venu “encourager” les travaux.
Le colonel Barry est le bras droit du lieutenant-colonel Isaac Zida, l’actuel homme fort du Burkina désigné par l’armée le 1er novembre pour conduire le pays après la chute du président burkinabè Blaise Compaoré.
Les délégués de l’opposition, de la société civile et des chefs traditionnels et religieux du Burkina ont repris leurs travaux après le départ des militaires, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Les négociations sur une “charte de la transition” visent à définir le cadre des futurs pouvoirs civils intérimaires – gouvernement et parlement – qui géreront le pays pendant une année de transition, jusqu’à des élections présidentielle et législatives prévues en novembre 2015 au plus tard.
“Les travaux actuels vont par la suite être mis en synthèse avec d’autres travaux faits par d’autres personnes et nous allons aboutir à un document consensuel qui sera élaboré dans les jours à venir”, a encore déclaré le colonel Barry.
Ce document devrait être présenté aux médiateurs de la troïka ONU-Union africaine-Cédéao (l’organisation régionale ouest africaine) “mardi ou mercredi”, a-t-il dit.