Transit des marchandises du Mali aux ports de Guinée et de la Mauritanie: les commerçants maliens ne sont pas d’accord
Suite aux sanctions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Mali, le gouvernement malien a choisi de faire transiter ses marchandises par les ports de Guinée Conakry et de la Mauritanie. Les commerçants maliens ont saisi la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) pour désapprouver la décision gouvernementale. Ils trouvent que les axes Guinée-Mauritanie sont des trajets dangereux. Des routes de terroristes ou bandits armés. Ensuite, ces deux (02) pays ont leur propre monnaie nationale qui rend difficile les échanges.
Consommation: le Mali importe du lait en poudre à hauteur de 20 milliards de F CFA par an
Le cheptel joue dans l’économie nationale un rôle déterminant. En 1978, les bovins et les ovins-caprins ont constitué la grande majorité des effectifs avec respectivement 4, 7 millions et 8,4 millions de têtes; les camelins (200 000 têtes) jouaient un rôle social essentiel pour les populations des zones arides.
En 1971, l’élevage représentait environ 20% de la production intérieure brute (PIB) et près de la moitié de la valeur des exportations. En 1976, après les dures années de sécheresse, les exportations de viande ne représentaient plus que 31% de la valeur des exportations. À cette époque, le cheptel malien produisait du lait qui était traité et vendu par l’usine Mali Lait.
Selon la coordinatrice du projet lait de vache (Prodevalait) au Mali, notre pays importe par an 20 milliards de F CFA en lait en poudre. Cette somme est très élevée pour un pays agropastoral ensuite le lait en poudre vendu au Mali est de très mauvaise qualité (un peu de lait + de la poudre de farine + de l’huile de palme et le tout mélangé donne un lait sans saveur, sans odeur qui tue). C’est ce qu’on appelle du lait en vrac mis en boîte au Mali avec cachet marquant la date de péremption. C’est pourquoi tous ceux qui consomment ces laits en poudre souffrent de maladies incurables.
La Rédaction
Source: L’Inter de Bamako