Les fruits et les légumes ont toujours été conservés de manière artisanale au Mali malgré la pléthore de coopératives et associations féminines qui essayent tant bien que mal de moderniser ces pratiques de conservation. Cet état de fait constitue un véritable manque à gagner pour les acteurs dans leurs business.
Il suffit de faire un tour dans nos marchés pour se rendre compte de la réalité. Nombreuses sont les vendeuses qui se débarrassent de quantités importantes de ces produits comme la tomate, le piment, la banane, les légumes, le poisson, la mangue etc. Elles assistent impuissantes au pourrissement de leurs durs labeurs sans pouvoir. Des entreprises agro-industries jeune en vogue
La jeunesse, fer de lance de la nation, à commencer à s’investir dans le secteur de la transformation dans notre pays. Ils ont nombreux, les jeunes, à monter des projets en matière d’agro-business. Une situation qui vient résorber la perte des produits non écoulés sur le marché car ces jeunes entrepreneurs procèdent à la transformation de ces produits en sirops traditionnels comme le bissap, le tamarin, le pain de singe et le gingembre contenus dans des sachets ou dans des bouteilles. Cette activité dans laquelle évoluent le plus souvent les femmes est un gagne-pain quotidien pour ces dernières puisque ces produits sont vendus un peu partout.
« Je suis Mme Bah, je conditionne des produits agricoles maliens comme le fonio, le gingembre, de sésame etc. Une activité qui me permet non seulement une autonomie financière, mais aussi me une conservation de mes produits sur une longue durée avec l’acquisition de frigo, surtout que nos produits sont en général saisonniers et quand ils sont bien conservés on peut les avoir pendant toute l’année et réduire la quantité qui pourrie » dira-t-elle.
Depuis quelques années, avec la formation et des appuis, on voit les groupements de femmes plus organisées et mieux équipées avec des équipements plus adéquats pour la conservation. Le gout de réussite et de vouloir agrandir les chiffres d’affaires poussent certains jeunes entrepreneurs à avoir des idées innovantes. Car ils sont nombreux aujourd’hui à posséder des usines dignes du nom avec des emballages personnalisés, respectant les règles d’hygiènes et alimentaires et une politique entrepreneuriale innovante favorisant l’exportant.
Adam DIALLO
Source: Bamakonews