L’internationale malienne de 32 ans a quitté Charleville-Mézières et évoluera la saison prochaine avec Villeneuve d’Ascq, dans le nord de la France
L’une des rares joueuses encore en activité de l’équipe sacrée championne d’Afrique en 2007, Djéné Diawara, 32 ans, ne semble pas encore prête à quitter le plancher. C’est le moins que l’on puisse dire, quand on sait que l’internationale malienne vient de s’engager avec Villeneuve d’Ascq, une équipe qui évolue en Ligue féminine française.
Jusque-là, Djéné Diawara évoluait avec Charleville-Mézières, une autre formation française. Jointe au téléphone, l’internationale malienne (1,92m) s’est dit heureuse de signer à Villeneuve d’Ascq, ajoutant qu’elle a hâte de retrouver le plancher. «Mon contrat avec Charleville-Mézières était quasiment arrivé à échéance. Je viens juste de signer un contrat à Villeneuve-d’Ascq pour la saison prochaine parce que la saison 2020 est terminée en France», a indiqué Djéné Diawara. «J’ai reçu un accueil chaleureux à mon arrivée, les dirigeants du club, mes coéquipières, les supporters, tous ont manifesté leur joie de me voir rejoindre l’équipe. J’ai hâte que la nouvelle saison démarre, j’ai de grandes ambitions pour ma nouvelle équipe», a ajouté l’internationale malienne.
Actualité oblige, Djéné Diawara a évoqué la situation de confinement qui prévaut depuis plusieurs semaines dans la plupart des pays européens, «En ce moment, nous sommes très stressées à cause du confinement. Ma famille et mes proches me manquent énormément. Je passe mon temps à la maison en pratiquant des activités sportives pour garder la forme. Avec tout le temps que nous avons passé sans compétition, la reprise sera très compliquée. Ce sera un grand défi pour les sportifs que nous sommes», a confié Djéné Diawara. «En France, il fallait s’attendre à l’annulation de la saison. Pour mon ancienne équipe et moi, ça été un coup dur parce que nous étions qualifiées pour les quarts de finale d’Eurocup Women. L’équipe avait de bonnes chances de remporter le trophée cette année mais la crise sanitaire est venue tout bouleverser. En championnat également, nous occupions la quatrième place du classement sur un total de 12 équipes», a souligné Djéné Diawara.
Djéné Diawara a commencé sa carrière à l’AS Mandé de la Commune IV, avant de rejoindre le Réal. C’est dans ce club que la joueuse se révélera au grand public. En 2002, elle sera sélectionnée en équipe nationale et depuis, la meneuse n’a plus quitté le haut niveau. En 2005, elle quitte le Mali, destination la France, précisément dans la ville de Pleyber-christ rejoint l’équipe nationale en Tunisie. Dès lors, elle n’a cessé de monter les échelons. «Pleyber-christ m’a recruté après un court passage au Réal. Je dois dire que c’est après mon arrivée en France que j’ai pris le basket-ball au sérieux. Jusque-là, je jouais surtout pour me faire plaisir», raconte l’internationale malienne.
Avec les Aigles Dames, Djéné Diawara sera sacrée championne d’Afrique en 2007 à Dakar, médaillée d’argent à l’Afrobasket 2009 et médaillée de bronze à l’Afrobasket 2011 à Bamako. «Le moment le plus inoubliable de ma vie sportive reste le sacre de 2007 au Sénégal. Non seulement le Mali a remporté le trophée avec la manière (victoire face au Sénégal, l’hôte du tournoi, ndlr), mais j’ai également été élue meilleure rebondeuse et dans le cinq majeur. J’ai donc eu deux trophées en 2007 à Dakar. Dans cette équipe, il y avait ma sœur-aînée, Naré Diawara, c’était une expérience unique que je n’oublierai jamais», insistera Djéné Diawara qui, après l’Afrobasket 2007, participera aux Jeux olympiques de Pékin avec les Aigles Dames.
Dans sa carrière, l’internationale malienne a porté le maillot de plusieurs clubs. Entre autres on peut citer Lyon, Nice, Arras, Flammes Carolo. En 2010, elle a été sacrée championne de France avec le Club FCB et élue meilleure joueuse de la finale et trois ans plus tard (2015), elle a remporté le trophée de meilleure joueuse française de la ligue féminine de basket-ball.
S’ajoute à cette collection le trophée du Challenge round que l’internationale malienne a remporté en 2016 avec Nice. «En ces temps difficiles marqués par la pandémie du coronavirus, j’ai une pensée pour toutes les Maliennes et tous les Maliens. Je les exhorte à observer scrupuleusement les mesures barrières édictées par les autorités sanitaires, c’est-à-dire éviter les rassemblements, se laver régulièrement les mains avec du savon ou utiliser une solution hydroalcoolique», a conclu Djéné Diawara, en donnant rendez-vous aux supporters dès la fin du Covid-19.
Seïbou S. KAMISSOKO
Source : L’ESSOR