L’éboulement survenu le mercredi 29 janvier 2025 dans le hameau de Kokoyo, village de Danga, commune de Nouga, cercle de Kangaba, est un drame qui secoue nos consciences et remet en lumière les dangers de l’orpaillage au Mali. Cette activité, qui nourrit des milliers de familles, continue de faire payer un lourd tribut à ceux qui la pratiquent, souvent dans des conditions extrêmes et sans sécurité adéquate.
Bamada.net-Ce nouveau drame, qui a coûté la vie à plusieurs orpailleurs, en majorité des femmes, met en évidence la nécessité d’une réglementation plus stricte et d’une responsabilisation accrue des acteurs impliqués dans l’exploitation minière artisanale. Combien faudra-t-il encore de morts pour que des mesures concrètes soient prises ?
Dès l’annonce de la catastrophe, les autorités régionales, sous l’impulsion du Gouverneur de Koulikoro, le Colonel Lamine Kapory SANOGO, ont réagi promptement. L’envoi d’équipes de secours, de santé et de la Protection Civile témoigne d’une volonté de réagir face à la tragédie. La présence de hauts responsables sur le site, dont le Chef de Cabinet du ministère des Mines, M. Yacouba KÉBÉ, et le Conseiller à la Sécurité et à la Protection Civile, le Colonel Naman KEÏTA, montre une implication des autorités, mais est-ce suffisant ?
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Sur le terrain, la douleur des populations est immense. Aucune victime n’a pu être extraite des décombres, les eaux boueuses ayant tout englouti, y compris une pelle mécanique. Cette impuissance face à la nature met en lumière les limites des moyens de secours et l’urgente nécessité d’améliorer les conditions de travail sur ces sites.
Si l’on peut saluer le geste symbolique du Gouverneur, qui a remis une enveloppe de soutien au chef du village, la véritable aide serait d’agir pour prévenir ces tragédies. Un encadrement rigoureux, un renforcement des dispositifs de sécurité et une sensibilisation accrue des orpailleurs s’imposent. L’or du Mali ne devrait pas être teinté du sang de ses fils et filles.
Au-delà de l’émotion, c’est une réflexion profonde qui doit être engagée. Il est temps que les autorités, les exploitants miniers et la société civile unissent leurs forces pour que de tels drames n’aient plus lieu.
Nos pensées accompagnent les familles endeuillées et la population de Danga, frappée de plein fouet par cette tragédie. Mais au-delà de la compassion, c’est l’action qui fera la différence.
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Moise Touré
Source: Bamada.net
