À la rencontre des deux hommes, le lundi 22 avril, l’ancien et le nouveau président en tant que deux principales forces politiques de la RDC ont discuté des questions phares de la vie politique de la nation, mais plus particulièrement la composition du futur gouvernement qui sera piloté par un Premier ministre. L’ex-président Kabila dit avoir finalement « pris acte » du refus de son choix sur la personne de Algert Youma par Félix Tshisekedi.
Trois mois après l’investiture du nouveau président de la RDC, Félix Tshisekedi, les tractations se poursuivent pour la nomination d’un Premier ministre. Joseph Kabila, ancien président et « autorité morale » du (FCC), front commun pour le Congo (FCC), majoritaire à l’Assemblée nationale et au sénat se revendique le droit de proposer celui qui sera à la tête de la primature selon jeune Afrique, mais son choix sur Albert Youma parmi d’autres ne fera pas de consensus au cours de la rencontre avec le Cach, coalition pour le changement, le 22 avril. La raison de ce refus selon une source de Jeune Afrique, «… tous sont des caciques du FCC, et aucun ne peut être accepté par Félix Tshisekedi ». Certains indiquent une pression étrangère, comme indique à Jeune Afrique ce cadre du FCC, sous couvert d’anonymat : « Le président Tshisekedi est soumis à des pressions venues de l’étranger. Des gens qui savent que si Albert Yaouma est nommé à la primature, le nouveau code minier sera rigoureusement appliqué. Et ils ne veulent pas de cela ». À noter que M. Albert Youma est un fervent partisan du fameux code minier promulgué en mars 2018 ayant conduit au bras de fer entre l’État congolais et les sept grandes sociétés minières mondiales (Randgold, CMOC, Glencore et autres). Il est le président du Conseil d’Administration du géant minier congolais et président de la fédération des entreprises du Congo (FEC). Par contre, les proches du président Tshisekedi donnent une autre explication à ce refus du nouveau président et laissent même une problématique de savoir si la coalition était si vraie, pourquoi tant de controverses autour de la provenance du Premier ministre : « Le refus d’Albert Youma entre dans le cadre du changement voulu par le chef de l’État. Ce changement passe aussi par un changement des personnes. Il faut à ce poste une personne neutre, qui ne soit pas handicapée par une mauvaise réputation, comme c’est le cas pour la présidence du bureau de l’Assemblée nationale ». Sur ce point Vital Kamerhe, actuel directeur de cabinet du chef de l’État n’hésite pas selon Jeune Afrique, à faire le relais de « si nous sommes une coalition, pourquoi le Premier ministre ne peut-il pas venir de Cach ? » pour dépasser le blocage instauré par cette situation.
ISSA DJIGUIBA
LE PAYS