Le tournoi de montée en première division doit normalement débuter ce lundi 25 décembre 2017. Deux poules sont constituées. Basé à Bamako, le groupe A est composé des champions de la capitale, de Ségou, de Gao, de Kidal et de Sikasso. La poule B, logée à Mopti, mettra aux prises les champions de la Venise, de Kayes, de Koulikoro et de Tombouctou. Les premiers des poules décrocheront les tickets pour la première Division.
Dans la situation actuelle du football malien, ce tournoi traditionnel de montée s’organise dans un contexte polémique et son organisation par le secrétariat général de Fédération malienne de football suscite des questions. Dans quelle saison se déroule cette compétition ? Le tournoi possède-t-il une base légale ? Le tournoi de montée fait-il partie des affaires courantes ? Le secrétariat général de la FEMAFOOT est-il habilité à organiser ce tournoi ?
Il est difficile de répondre aux questions par l’affirmative. Le 6 décembre 2017, le secrétaire général de la FEMAFOOT, Ségui Kanté, a dans une lettre circulaire adressée aux secrétaires généraux des ligues, bouclé la saison sportive 2016-2017 et annulé la décision de prolongation de la saison en date du 29 septembre 2017.
«L’organisation d’un tournoi est au-delà des affaires courantes »
Le mandat assigné à Ségui Kanté par la FIFA, en attendant la mise en place du Comité de normalisation, est de gérer les affaires courantes. Ce tournoi de montée fait-il partie de son mandat ? « Non », répond un ancien secrétaire général de la FEMAFOOT. «L’organisation des compétitions ne fait pas partie des affaires courantes. Il doit se limiter à recevoir et traiter les correspondance », indique-t-il.
« Organiser le tournoi de montée dans ce contexte est une violation des textes. C’est encore plus simples de polémique sur l’interprétation de la gestion des affaires courantes», réagit un responsable des clubs. Un consultant du mouvement sportif malien estime que l’organisation d’un tournoi est au-delà des affaires courantes. « Certains équipes qui doit jouer le tournoi de montée sont issues des ligues contestées, par exemple la ligue de Ségou. A mon sens, organiser un tournoi, est au-delà des affaires courantes. Cela nécessite des sorties d’argent, des nominations des personnes que le secrétaire général ne peut pas nommer », argumente le spécialiste du monde sportif. «Normalement quand on gère les affaires courantes, on n’a pas le droit de faire sortir de l’argent. Alors qu’on ne peut pas organiser une compétition sans sortir d’argent », conclut-t-il.
«Il n’a que deux semaines de gestion et il organise une compétition qui va avoir des répercussions sur le futur».
Un ancien secrétaire général adjoint de la Fédération malienne football indique que la logique voudrait que Ségui Kanté s’abstienne d’organiser des compétitions. « Statutairement, on se demande dans quelle saison se déroule ce tournoi. Ségui Kanté a fermé la saison. Ce n’est plus possible d’organiser des compétitions de saison 2016-2017», dixit cet ancien secrétaire général adjoint de la FEMAFOOT qui a requis l’anonymat. « Sa période de gestion des affaires courantes est tellement courte qu’il doit s’abstenir d’organiser des compétitions. Il n’a que deux semaines de gestion et il organise une compétition qui va avoir des répercussions sur le futur. Alors qu’il y a des griefs contre cette compétition. Dans ce cas, la logique voudrait qu’il n’organise pas des compétitions en occurrence la deuxième division. Il est plus sage qu’il attende carrément la mise en place du comité de normalisation. S’il reste au secrétariat, il pourra toujours donner son avis. Au cas où il ne serait plus au secrétariat du CONOR, il lui remet l’ensemble des dossiers », renchérit notre interlocuteur.
Au moment d’établir la liste des membres pour l’Assemblée générale élective, le CONOR va-t-il tenir compte du résultat de cette compétition? Affaire à suivre.
Source: Maliactu.info