En dominant 1-0 la sélection ivoirienne lors de la deuxième journée, Soumaïla Diakité et ses coéquipiers ont pris une bonne option sur la qualification. Aujourd’hui au Parc des sports de Treichville, une victoire de la sélection nationale conjuguée avec un match nul ou une victoire de la Côte d’Ivoire face au Burkina Faso sera synonyme de qualification en finale pour notre pays.
Djibril Dramé, le sélectionneur des Aigles avait martelé avant la rencontre qu’il n’a jamais eu peur de la Côte d’Ivoire. Le technicien est même allé plus loin, ajoutant qu’il n’a jamais perdu contre une équipe ivoirienne. La suite des événements a donné raison à Djibril Dramé avec la belle victoire 1-0 des Aigles, lundi face aux Eléphants. L’unique but de la rencontre porte la signature du milieu offensif, Ibourahima Sidibé qui a frappé en fin de partie. Qui aurait parié sur les Aigles dans cette confrontation avec la sélection ivoirienne ? Personne sauf Djibril Dramé et ses joueurs eux-mêmes qui ont écrit une belle page de l’histoire de notre football, samedi au stade Robert Champroux.
Grâce à cette victoire les Aigles se sont hissés en tête du groupe, à égalité de points (4) avec le Burkina Faso qui s’est promené 4-0 devant le Togo. C’est dire que les Etalons disposent d’une différence de buts favorables et que les Aigles doivent s’imposer avec au moins cinq buts d’écart contre le Togo pour espérer terminer à la première place du groupe synonyme de qualification pour la finale. Mais plusieurs scénarios sont possibles lors de cette troisième et dernière journée qui se dispute aujourd’hui. Pour le moment, seul le Togo (0 point) est déjà hors course, alors que les trois autres sélections (Burkina Faso, Mali et Côte d’Ivoire) peuvent encore prétendre à la qualification.
Toutefois, le Burkina Faso et le Mali semblent mieux lotis que l’hôte du tournoi qui doit battre les Etalons du Faso et en même temps, compter sur une victoire du Togo face au Mali. Tout autre résultat sera synonyme d’élimination pour les Eléphants. Le keeper-capitaine Soumaïla Diakité et ses partenaires doivent gagner par au moins cinq buts d’écart pour espérer valider leur ticket pour la finale, mais un succès par le strict minimum peut également suffire au bonheur des nôtres, à condition toutefois que le Burkina Faso ne l’emporte pas face à la Côte d’Ivoire.
Quant aux Etalons, ils doivent d’abord s’imposer devant la Côte d’Ivoire et prier que le Mali ne l’emporte pas avec plus de cinq buts d’écart face au Togo, pour être sûrs de disputer la finale. Tout se jouera donc aujourd’hui entre les trois pays et le suspense reste entier. Pour revenir au match de lundi, il faut dire que le début de la partie fut plutôt laborieuse pour les Aigles. Mais en deuxième période, les Aigles ont su hausser le niveau de leur jeu et posé d’énormes problèmes aux Eléphants. L’entraîneur ivoirien avait pourtant tenté un coup tactique en alignant trois attaquants de métier et en plaçant Mohamed Kaba en sentinelle derrière ces trois buteurs de maison.
A quoi Djibril Dramé a répliqué avec un Ibourahima Sidibé titularisé dans son rôle désormais habituel de «faux numéro 9» et un Abdoulaye Sissoko exilé à droite pour éviter l’embouteillage dans l’axe. Aussi, quelques minutes juste après la reprise Djibril Dramé remplacera Adama Traoré par Idrissa N. L. Traoré pour donner un peu de souffle à son milieu et surtout donner plus de ballons aux attaquants. Coaching payant puisque ce dernier va peser de tout son poids sur la défense adverse. Sachant la panique et la fatigue dans la défense ivoirienne, le technicien malien lance dans le bain un autre attaquant en la personne de Mamadou Sidibé. C’est lui qui fera la passe décisive à Ibourahima Sidibé qui s’en alla battre le portier ivoirien d’une superbe frappe croisée (80è min, 0-1).
Avec cette victoire les Aigles ont certes gagné la bataille mais pas la guerre car il reste encore un match à jouer ce soir contre le Togo. Les nôtres doivent rapidement oublier la victoire et se concentrer sur l’essentiel c’est à dire le dernier match de poule qui sera décisif dans la course à la qualification. Djibril Dramé en est conscient et l’a rappelé à ses joueurs dès le coup de sifflet final du match contre la Côte d’Ivoire. «Le match contre le Togo est très important car c’est notre qualification qui est en jeu. Non seulement il faut gagner, mais il faut également marquer beaucoup de buts pour refaire notre retard sur le Burkina Faso.
Pour moi, il n y a plus de calculs à faire», a ainsi confié le technicien malien. Le Togo est déjà éliminé mais la tâche ne s’annonce pas facile pour la sélection nationale. Et pour cause, les Eperviers n’ont plus rien à perdre et vont sans doute tout faire pour quitter le tournoi sur une note positive. Autrement dit, ils joueront avec moins de pression sur les épaules, mais avec beaucoup de détermination, histoire de prouver qu’ils valent mieux que la raclée subie face aux Etalons. Une chose est sûre, les Togolais ne feront pas de cadeau dans ce match et les joueurs de Djibril Dramé auront tort de sous-estimer leurs adversaires.
Le keeper-capitaine, Soumaïla Diakité et ses coéquipiers doivent être au top aussi bien sur le plan mental que physique pour espérer négocier au mieux ce dernier match de poule. L’autre match du groupe mettra aux prises la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso et les deux rencontres se disputeront à la même heure (15h 30) pour éviter tout éventuel calcul ou arrangement. Les Aigles seront face aux Eperviers au Parc des sports de Treichville, tandis que les Eléphants en découdront avec les Etalons au stade Robert Champroux.
Envoyés spéciaux
D. COULIBALY
Morimakan COULIBALY
Lundi 28 octobre au stade Robert Champroux
Côte d’Ivoire-Mali : 0-1 But de Ibourahima Sidibé (80è min). Arbitrage de Daouda Guèye (Sénégal) assisté de Nouha Bangoura (Sénégal) et Ibrahim Bakoye (Niger) Côte d’Ivoire : Sylvain Gbohouo, Ange Gloudoueu (cap), Tiécoura Coulibaly, Marius Dape Gnambouyou, Yao Yves Ablakor, Topio Coulibaly, Inza Diabaté (Souleymane Dembélé), Mohamed Kaba, Roger Assale, Boua Koffi Davy (Bi Thomas Gonaso) et Cheick Mounkoro (Herman Kouao).
Entraîneur : Norbert Saraka.
Mali : Soumaïla Diakité (cap), Ousmane Keïta, Souleymane Konaté, Mahamadou Traoré, Issaka Samaké, Yaya Samaké, Cheick M. C. Doumbia, Ibourahima Sidibé (Lassine Diarra), Adama Traoré (Idrissa N. L. Traoré), Mahamadou Doumbia (Mamadou Sidibé) et Abdoulaye Sissoko.
Entraîneur : Djibril Dramé.
LE PROGRAMME
Aujourd’hui au Parc des sports de Treichville
15h30 : Mali-Togo
Aujourd’hui au stade
Robert Champroux
15h30 : Burkina Faso-Côte d’Ivoire
ILS ONT DIT…
Idrissa N. L. Traoré, ailier des Aigles : «C’est une fierté de faire partie de cette sélection nationale qui a battu la Côte d’ivoire à domicile. Cette victoire nous la dédions d’abord à notre coach qui a su trouver les mots justes pour nous motiver et au peuple malien qui avait commencé à se demander si notre football allait un jour vaincre le signe indien contre la Côte d’Ivoire. Nous remercions également les supporters qui ont pleinement joué leur rôle».
Djibril Dramé, entraîneur des Aigles : «C’est un sentiment de joie et de fierté qui m’anime ce soir (lundi soir, ndlr). J’ai réussi à empocher les trois points mais le plus dur reste à faire c’est à dire la qualification pour la finale. Je tire le chapeau aux joueurs qui ont appliqué à la lettre les consignes et qui ont réussi à empêcher les Ivoiriens d’avoir le ballon».
Norbert Saraka, entraîneur des Eléphants : «Aujourd’hui (lundi soir, ndlr) il faut reconnaître qu’on était face à une équipe malienne bien en place tactiquement, techniquement, physiquement et surtout plus forte mentalement. On a tout essayé mais rien n’a marché compte tenu de la vivacité et de l’engagement des récupérateurs maliens. Cette défaite doit servir de leçon pour la prochaine sortie».
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Hommage : L’UNAFOM SALUE LA MEMOIRE DE BRUNO METSU
Dans un communiqué dont copie a été déposée à notre Rédaction, l’Union nationale des anciens footballeurs du Mali (UNAFOM) se dit profondément attristée par la mort de Bruno Metsu, ancien sélectionneur du Sénégal et prie pour le repos de l’âme du technicien français. «C’est avec une grande tristesse que nous avons appris la mort de Bruno Metsu que tous les Africains mordus de football appelaient affectueusement le Lion de la Teranga.
Au nom du président de l’Union nationale des anciens footballeurs du Mali, nous présentons nos condoléances les plus attristées au peuple sénégalais, à la famille de Bruno Metsu éplorée et à tous les anciens footballeurs de l’UAF-CEDEAO. Nous implorons Dieu le Tout Puissant et Miséricordieux qu’il l’accueille dans son paradis», peut-on lire dans le communiqué signé du secrétaire général de l’UNAFOM, Soumaïla Diarra dit Iso.
Source: l’Essor