Le gouvernement a obtenu hier mercredi la levée du blocus imposé par des manifestants depuis plusieurs jours sur les principales voies d’accès à la ville, notamment l’aéroport. Façon pour eux d’exiger le redémarrage des travaux de la route Tombouctou-Ngoma-Coura.
Les revendications à l’origine du courroux des manifestants au point d’en venir à ces extrêmes portent sur la reprise des travaux de la route Tombouctou-Ngoma-Coura, la réduction du tarif du ‘’petit bateau’’, la lutte contre l’insécurité. Pour calmer leur ardeur, le Premier ministre a dû dépêcher sur place une mission ad hoc du gouvernement. Ainsi, du 11 au 13 septembre, elle se rendra dans les régions de Tombouctou, Gao et Ménaka.
Conduite par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Yaya Sangaré, est composée des mêmes qui ont rencontré la presse lundi dernier sur le sujet, à savoir le ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop et le ministre du dialogue social, du Travail et de la Fonction Publique, M. Oumar Hamadoun Dicko.
Hier mercredi dans la mythique Cité des 333 saints devenue tumultueuse ces jours-ci, première étape la mission, la délégation gouvernementale, a signé un protocole d’entente avec le ’’Collectif Tombouctou réclame ses droits’’ en présence du leader des jeunes, Ibrahim Boini Adjawiakoy, de l’imam de la mosquée Sidy Yéhia, M. Alfady Wangara. C’était après une séance de travail dans l’enceinte du Camp de la MINUSMA.
Le Gouvernement s’engage à : reprendre les travaux de la route Ngoma-coura-Léré-Niafunké au plus tard le 25 novembre ; inscrire dans la Déclaration de Politique générale du Premier ministre une proposition du plan de sécurisation de la région de Tombouctou.
Pour sa part, le Collectif « Tombouctou réclame ses droits » s’engage : à lever immédiatement toutes les restrictions sur les routes et dans la ville dès la signature du document et à participer à la sensibilisation et à l’information sur le plan sécuritaire avant, pendant et après les travaux de construction de la route Ngoma-coura-Léré-Niafunké-Tombouctou.
Selon le communiqué du gouvernement rendu public après la signature du Protocole, le Collectif « Tombouctou réclame ses droits » a présenté d’autres doléances à la mission gouvernementale.
Il s’agit notamment : de bitumer la route de Kabara (5km) ; d’augmenter la subvention des petits bateaux de la COMANAV ; de subventionner le tarif du vol commercial Bamako-Tombouctou-Bamako.
S’y ajoutent la mise à disposition un bac supplémentaire pour la traversée ; le relèvement du plateau technique de l’hôpital régional de Tombouctou ; la programmation de la construction de la route Tombouctou-Taoudéni ; la réhabilitation de la route Kabara-Koriomé.
Après Tombouctou, la mission gouvernementale prendra langue avec les populations de Gao et Ménaka au sujet de leurs préoccupations majeures.
DTK
Source : Le Challenger