Après trois jours de cavale et quarante-huit heures de garde à vue, Abdelhakim Dekhar a été mis en examen, dans la nuit de vendredi 22 à samedi 23 novembre, pour « tentatives d’assassinats », dans l’enquête sur les coups de feu tirés à Libération et devant le siège de la Société générale, à la Défense, lundi. Le « tireur de Paris » est également mis en examen pour « enlèvement et séquestration » avec libération avant le septième jour, pour avoir brièvement pris en otage un automobiliste, le même jour. L’homme de 48 ans, confondu par son ADN, a été écroué, a précisé le parquet de Paris.
Mutique tout au long de sa garde à vue (il a simplement expliqué qu’il avait des « trous de mémoire » sur sa biographie), l’homme, qui avait ingéré un cocktail de médicaments lorsqu’il a été interpellé à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), a laissé des lettres dans lesquelles il exprime sa haine des médias, du grand capital et du système qui, selon lui, « déshumanise » les banlieues.
Abdelhakim Dekhar avait été condamné en 1998 pour association de malfaiteurs dans l’affaire Rey-Maupin. Il est décrit, tantôt comme quelqu’un d’« ultra-tordu et parano », tantôt comme un « solitaire égaré« .
SOURCE / FRANCETV