Avec son dernier hit, « Valeur », The Man est devenu le nouveau chouchou des réseaux sociaux. Son refrain culte est repris en boucle en fond sonore des stories.
Et la révélation fut. Après une quinzaine de hits, il a fallu la sortie de « Valeur » pour que les internautes n’aient d’yeux que pour The Man. « Je ne connais pas l’artiste, mais c’est sa musique que j’aime beaucoup », confie Aminata, étudiante en journalisme, qui a « snappé » sur « Valeur » sur son statut Whatsapp.
Le hit a été publié sur la chaine Youtube de Bamada City le 25 septembre dernier. À la date du 2 novembre, il avait enregistré plus de 246 000 vues. Valeur envahit TikTok, Facebook et Instagram. Sur ces réseaux sociaux, les paroles du hit sont mises à profit pour fustiger les hypocrites et les escrocs qui ne veulent pas nous voir réussir, pour se dire que ce n’est pas le moment de baisser les bras et qu’on fera tout afin de briller à leurs yeux. Une occasion en or de lancer des piques à certains contacts.
Passion de longue date
The Man est Mamadou Diallo à l’état civil. Il a 28 ans et habite à Samè, un quartier de Bamako. Il a une forte passion, partagée entre le rap et le football, depuis 2014. « Il a commencé à chanter alors qu’il habitait à Djikoroni Para. Son grin (regroupement informel de jeunes) était en rivalité avec un autre. Les deux s’affrontaient par des clashes lors des Balani Show. À l’époque, il jouait aussi pour un club. Le soir, après le terrain, il composait et il chantait avec ses camarades. Et il joue toujours au foot », explique Boubacar Bah, manager du jeune rappeur.
Le jeune rappeur est diplômé de la Faculté des Sciences économiques et de gestion de Bamako. Il n’a pas fait d’école de musique. Autodidacte, il compose lui-même ses instrumentaux, à l’image de « Valeur ». Il produit aussi d’autres artistes, dont des stars comme Gaspi.
The Man a en perspective de conquérir le territoire national et international, de produire plus de hits qui cartonnent et d’organiser des concerts. « Pour le moment nous participons à des show cases dans les boîtes et les bars les plus fréquentés de Bamako. Avec un seul son qui cartonne, on ne peut pas envisager de faire de concert. Ce serait mettre la charrue avant les bœufs. On prépare d’autres hits. Et si on voit que ça marche réellement, on se lancera », précise le manager.
Boubacar Diallo
Source : Journal du Mali