Se contentant jusque-là de communiqués, l’Association Tabial Pulaaku a finalement décidé de se faire entendre le samedi prochain. Vocation tardive ?
L’Association Tabial PulaakuMali se propose d’organiser à Bamako et dans toutes les régions du Mali une journée de colère, de protestation et de dénonciation le samedi 26 janvier 2019 ; laquelle journée sera marquée par un meeting et des marches pacifiques. Trois jours de grève seront observés, notamment samedi, dimanche et lundi, sans viande ni lait dans tous les centres urbains du Mali.
Selon eux, l’objectif est de dénoncer les meurtres, assassinats quotidiens des innocents (jeunes hommes, vieillards, femmes, enfants et bébés) par des milices tolérées et/ou soutenues par le gouvernement. S’y ajoutent la destruction des villages et des greniers, l’interdiction d’accès aux marchés, aux points d’eau et aux pâturages, l’impossibilité de circuler pour accéder aux services sociaux de base (centres de santé et écoles) l’arrestation, la torture et la détention des centaines de Peuhls dans des conditions infrahumaines.
Aussi, des propositions seront de nouveau adresser au gouvernement du Mali, à la communauté internationale et aux populations.
Le président de l’Association, Abdoul Aziz Diallo, est bien volontariste. Mais l’opinion lui reproche de se découvrir un peu sur le tard. Le phénomène des conflits intercommunautaires a été constaté depuis 2015. TabialPulaaku, la plus grande association de Peuhls au Mali, n’a nullement protesté. Pourtant, la moindre réaction de Tabial Pulaaku pouvait éviter le drame de Kolongo et bien d’autres localités.
Zan Diarra
Soleil Hebdo