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Tenue des élections au mois de juillet : Des incertitudes et encore des incertitudes!

Le  problème du fichier biométrique, de l’emprunte digital,  la formation des sous- préfets, la sécurisation des lieux de vote le jour de l’élection, les difficultés de   déplacement  et l’engouement des électeurs pour les votes qui  coïncideront avec le mois de ramadan et la saison des pluies, tels sont entre autres des problèmes soulevés par des hommes politiques et qui peuvent influencer les élections dans notre pays. Toutes choses qui font que des zones d’ombre existent quant à la tenue de l’élection présidentielle au mois de juillet.

Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l'Administration de la décentralisation et de l'aménagement du territoire

Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration de la décentralisation et de l’aménagement du territoire

Le gouvernement de la transition ainsi que la communauté internationale  ont annoncé  la tenue de l’élection présidentielle au mois de juillet prochain. L’organisation d’une élection à cette date,  à  quelques quatre petits mois, sème le doute chez la plupart des maliens qui s’interrogent si toutefois le délai pourrait être respecté.    Selon certains leaders politiques, la tenue des élections, eu égard la situation sécuritaire que traverse notre pays,  n’est pas seulement liée à une question d’argent, mais plutôt à une question de gouvernance et de méthodologie. Ainsi, pour avoir des élections libres, transparentes et acceptées de tous, il faut qu’un certain nombre de conditions optimales soient réunies. Si ces conditions optimales ne seront pas réunies,  on pourrait assister à deux scénaris possibles: soit une frange importante de la classe politique boycottera les élections, soit des conflits post- électoraux surgiront après le vote.

Donc, il est  difficile que l’administration puisse tenir les élections à la date du 7 juillet. Pour y parvenir, elle doit réunir des conditions optimales favorables à la tenue des élections transparentes, fiables, acceptées de tous et exemptes de conflits post-électoraux.la première condition est d’établir les fichiers biométriques avec emprunte digital pour minimiser la fraude. La seconde condition réside dans la situation sécuritaire du pays. Même si l’armée prenait Gao, Tombouctou, Kidal, la question est de savoir si  l’administration aurait  les moyens de sécuriser les lieux de vote et les électeurs contre les terroristes.

Une autre condition non moins importante est la formation de tous les sous- préfets (plus de 250), indépendamment des préfets,  aux nouvelles méthodes de vote.

Etant donné que le mois de juillet coïncide avec le ramadan et l’hivernage et compte tenu des difficultés de déplacement pendant cette période  des pluies, les électeurs (en majorité paysanne dans les villages) accorderont très peu d’intérêt au vote; toutes choses qui peuvent influencer négativement sur le taux de participation des populations au vote. Mieux, compte tenu de l’état des routes en cette période de pluies, il y aura non seulement un problème d’accessibilité de l’administration aux différents  centres dans les zones rurales, mais aussi un problème d’acheminement des résultats.

En outre, le gouvernement doit établir un chronogramme qui puisse nous mener aux élections. Aux dires de beaucoup de leaders politiques, ce chronogramme n’existerait pas encore.

La question est de savoir si toutefois, le gouvernement serait capable  de réunir toutes ces conditions, en un laps de temps,  avant le mois de juillet afin d’organiser   des élections démocratiques, transparentes, fiables et apaisées.

D’où le scepticisme de beaucoup de maliens qui pensent que la date du 7 juillet,  pour la tenue de l’élection présidentielle, est purement indicative.

MD

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