Le président de la Plateforme contre la corruption et le Chômage est aux mains de la sécurité d’état (SE) depuis quelques jours. Si pour l’heure beaucoup de choses se disent sur son arrestation, aucune source officielle n’a, jusqu’ici, donné les vraies raisons de son arrestation par les services de renseignements.
Selon plusieurs sources spéculatives, le Pr. Clément Dembélé, Président de PCC (plateforme pour la lutte contre la corruption et le Chômage) est arrêté pour « incitation à la violence et au soulèvement contre les institutions de l’Etat ». De par ses discours, il serait en train d’appeler les jeunes à manifester contre le pouvoir.
Pour d’autres par contre, il serait arrêté à cause de sa lutte qu’il mène contre la corruption dans le pays. Il est bien connu être un homme de « grande gueule » mais aussi celui qui dénonce le pouvoir en place depuis un bon moment avec sa plateforme. La première hypothèse sur son arrestation semble probable, et il est important de souligner que certaines vidéos de Clément Dembélé le mettent dans cette posture avec des propos désobligeants vis-à-vis du régime en place.
Dans une vidéo, l’universitaire dit être « contre la violence » sous toutes ses formes. Cependant, annonce-t-il dans cette même vidéo : « nous allons lancer un grand mouvement national qui va rassembler tous les manifestants dans une synergie pour mettre fin à la mal gouvernance, à la corruption, à la faim, à la misère et l’insulte dont est victime le peuple malien ». Et d’ajouter : « nous allons imposer ce changement ensemble ».
EST-IL PYROMANE OU POMPIER ?
Sachant qu’il est celui qui organisait des meetings de soutien aux enseignants et autres, au cours desquels, il ne fait pas de « cadeau » au président IBK et certains ministres du gouvernement, il est clair qu’aujourd’hui nul n’a besoin que le pays prenne feu. Certes, la situation actuelle porte à confusion au regard des manifestations qui émaillent le pays depuis quelques semaines.
Pour rappel, les premières manifestations enregistrées dans la cité des rails n’étaient pas politiques car la région n’a presque pas eu de deuxième tour pour les élections législatives dernières. Pourtant la ville avait manifesté pour la levée du couvre-feu dont elle était fatiguée, en plus des coupures intempestives. Mais depuis le 12 mai, une autre manifestation sanglante a eu lieu après une bavure policière qui a coûté la vie à un jeune garçon. Ces manifestations seraient même en cours malgré la visite en pompier du ministre de la sécurité, le Général Salif Traoré.
Dans cette même logique, après la proclamation des résultats définitifs des élections législatives par la Cour Constitutionnelle, Bamako, Kati et Sikasso ont manifesté plusieurs jours pour contester les résultats proclamés par la Présidente Manassa Danioko. Ces manifestations, si elles semblent bien fondées, cachent certaines réalités que le malien lambda semble ignorer : la misère, le couvre-feu, qui peuvent permettre à certains de se servir de ces prétextes pour réaliser leur dessein.
Car de sources bien introduites, le Pr. Clément Dembélé serait un agitateur déguisé à la solde de certaines éminentes personnalités politiques et de la société civile, mais aussi des hommes d’affaires de bonne posture et connus pour leur maîtrise totale de l’appareil d’Etat. Ces personnalités auraient orchestré et planifié ce qu’il convient d’appeler la « contestation générale » que connait le pays aujourd’hui. Selon nos sources, le silence de ces hautes personnalités proches du Pr Clément Dembélé en est un témoignage avéré, d’autant plus que l’on connait les liens qui les unis.
Nul ne peut nier la justification des manifestations contre le couvre-feu et la crise post-électorale, mais de toute évidence, derrière se terre un groupe d’hommes politiques de haute facture maitrisant le système de soulèvement populaire. C’est pourquoi, selon nos sources, la période de la vidéo était bien choisie pour catalyser les manifestants afin de parvenir au projet de déstabilisation du pays avec tout ce que l’on a vu à Sikasso, Bamako, Kati et Kayes ces derniers jours.
Nouhoum Sarr, Président du Front Africain pour la Démocratie (F.A.D) aurait été interpelé par la Brigade d’Investigation Judiciaire (B.I.J) dans cette même affaire liée à l’agitation populaire. Ce sont entre autres éléments qui ont conduit à l’arrestation du Pr Clément Dembélé par la sécurité d’Etat. Selon des indiscrétions, l’arrestation de ces personnalités qui financent ce projet déstabilisateur n’est qu’une question de jours.
Il est indispensable que chaque Malien pense à l’existence du Mali, notre bien commun avant toute action. Car pour diriger un pays, faudrait-il que celui-ci existe. C’est pourquoi chacun de son côté doit militer pour la paix.
KADOASSO.I
NOUVEL HORIZON